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Doris Leuthard lance la campagne pour le 2e tube routier au Gothard

La conseillère fédérale Doris Leuthard a lancé ce mardi sa campagne en faveur de l'ouverture d'un deuxième tube routier au Gothard.

27 oct. 2015, 13:57
/ Màj. le 27 oct. 2015 à 14:23
Cette solution a l'avantage d'être durable, selon la conseillère fédérale.

Un deuxième tube routier doit être percé au Gothard pour rénover l'actuel tunnel, selon Doris Leuthard. La conseillère fédérale a lancé mardi sa campagne. D'après elle, cette option ne remet en cause ni l'initiative des Alpes ni les projets routiers en Suisse romande.

La votation du 28 février sur le tunnel du Gothard est très attendue. Les opposants, issus de la gauche mais aussi des rangs bourgeois, ont déjà déposé le référendum en janvier. Ils craignent surtout que la construction d'un deuxième tunnel ne conduise à terme à l'extension de la capacité routière sur cet axe, ce que l'initiative des Alpes proscrit.

Selon la ministre des transports Doris Leuthard, cette peur est infondée. Le deuxième tunnel prendrait en charge le trafic des voitures pendant la durée des travaux. Une fois le premier tube réouvert, les véhicules pourront transiter dans les deux installations. Mais la loi stipule qu'une voie par tunnel sera ouverte au trafic. L'autre voie servira de bande d'arrêt d'urgence.

La loi pérennise en outre le système de régulation du trafic pratiqué depuis 2001 et qui limite, pour des raisons de sécurité, le nombre de poids lourds se retrouvant en même temps dans le tunnel et garantit le respect d'une distance minimale. Enfin, la politique de transfert du fret de la route au rail pourra être renforcée avec l'ouverture des nouveaux tunnels ferroviaires du Gothard (2016) et du Ceneri (2020).

Pas de projet remis en cause

Doris Leuthard, accompagnée pour l'occasion du municipal lausannois Olivier Français, a aussi tenu à rassurer les Romands, qui craignent de faire les frais de la réfection du tunnel du Gothard. Les travaux coûteront 2,8 milliards de francs. Selon les critiques, l'argent pourrait alors manquer pour d'autres projets routiers.

L'élimination des goulets d'étranglement sur les tronçons des routes nationales très fréquentés n'est pas menacée, selon la ministre des transports. Aucun projet ne sera remis en question. L'élimination des goulets relèvera probablement dès 2018 du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), actuellement en discussion au Parlement.

Le Conseil fédéral prévoit d'allouer quelque 890 millions de francs par an en moyenne entre 2014 et 2030 pour achever le réseau routier et améliorer les capacités. Parmi les projets figurent les tronçons genevois et vaudois Perly-Bernex, Bernex-Genève, le Vengeron-Coppet et la deuxième phase du projet de Crissier.

Le gouvernement propose en outre d'intégrer le contournement de Morges dans le programme de développement stratégique des routes nationales. Enfin, des crédits ont déjà été accordés pour les goulets à Crissier et entre Genève aéroport et Le Vengeron ainsi que pour l'achèvement de l'A9 en Valais, de la Transjurane et du contournement de Bienne.

Meilleure solution

Le tunnel du Gothard, ouvert en 1980, doit être renové. Le Conseil fédéral a opté pour la construction d'un second tube pour pouvoir mener les travaux tout en laissant les voitures circuler sur cet axe. Vu que ce dernier est vital pour la Suisse, il doit rester disponible en permanence.

Selon Doris Leuthard, cette solution a l'avantage d'être durable. A défaut, il faudrait fermer le tunnel pendant une longue période tous les 30 à 40 ans et à chaque fois instaurer un système de chargement des véhicules sur le rail, à démanteler à l'issue des travaux.

De telles solutions de réfection coûteraient entre 1,2 et 2 milliards. Les sites potentiels destinés au chargement des poids lourds sont controversés en raison des nuisances occasionnées. Des recours sont à prévoir. Cette variante n'est donc pas viable, estime le Conseil fédéral.

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