La Cour a considéré que le trafiquant a "joué un rôle de plaque tournante" dans un trafic "énorme, d'une ampleur exceptionnelle". Ce "criminel chevronné au caractère manipulateur et retors" a incontestablement endossé une fonction dirigeante dans ce réseau international.
A l'audience, l'homme a reconnu avoir participé au trafic, mais en minimisant fortement son implication. Le tribunal n'a pas donné foi à ses déclarations, les écoutes téléphoniques réalisées le faisant apparaître comme l'un des chefs du réseau, qui organisait le trafic et en connaissait tous les détails.
Le Ministère public avait requis 18 ans de prison. La différence avec le jugement s'explique par le fait que les juges n'ont pas pu déterminer le rôle exact du condamné dans tous les transports de cocaïne. Seuls les transports effectués depuis le Nigeria, pour un total de 13 à 14 kilos, ont pu être mis avec certitude à sa charge. Pour les autres, effectués depuis les Pays-Bas, sa participation ne peut qu'être estimée à "plusieurs kilos".
Réseau international
Avec deux associés vivant également au Nigeria, l'homme était à la tête d'un réseau international de trafic de cocaïne entre l'Afrique de l'Ouest et plusieurs pays européens. En Suisse, la drogue était livrée à l'un de ses amis, qui la transmettait à son tour à divers revendeurs, principalement du côté de Lausanne.
Certains des transports étaient directement effectués depuis le Nigeria, par des mules que l'accusé aurait lui-même recrutées. D'autres transporteurs, européens, passaient par un réseau mis en place par un complice aux Pays-Bas. L'argent découlant des ventes était ensuite rapatrié au Nigeria.