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Drame de Sierre: l'enquête s'oriente vers le chauffeur

Cinq mois après l'accident de car de Sierre qui a coûté la vie à 28 personnes, le Ministère public du canton du Valais a publié jeudi le résultat de ses investigations. Il ressort que le chauffeur n'a vraisemblablement pas eu de malaise.

30 août 2012, 14:20
A rescue worker looks at blood stains on the wreckage of a tourist bus from Belgium as it is dragged by a tow truck outside the tunnel of the motorway A9, in Sierre, western Switzerland, early Wednesday, March 14, 2012. 28 people were killed in the bus crash. (AP Photo/Keystone, Laurent Gillieron)

Les premiers résultats des investigations concernant l’accident de car de Sierre, qui avait provoqué le décès de 28 personnes le 13 mars dernier, ont été diffusés mardi par le Ministère public du canton du Valais.

Même si d’autres pistes sont encore et toujours analysées, l’attention s’oriente fortement sur l’hypothèse que la cause de l’accident soit en lien avec le chauffeur décédé.

L’autopsie de ce chauffeur apporte des informations éclairantes. Ce homme est décédé à cause des lésions provoquées par l’accident. En d’autres termes, il n’était pas mort avant, donc son décès n’a pas provoqué l’accident lui-même.

Par contre, la personne qui était au volant souffrait d’une pathologie coronarienne. Une accumulation de dépôts graisseux, une athérosclérose, avait provoqué chez lui un rétrécissement d’au moins 60% de l’artère coronaire gauche. Dans le communiqué signé par le premier procureur Olivier Elsig, il est précisé que «cette pathologie peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, voire un infarctus, problèmes pouvant être favorisés par d’autres facteurs de risque présentés par le chauffeur comme le tabagisme ou l’excès de graisse dans le sang; cependant, il n’existe pas de preuve que cette pathologie ait été à l’origine d’un malaise qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule par l’intéressé.» Pour en savoir plus sur les conséquences de ce problème de santé, et surtout sur la possibilité qu’il ait provoqué un malaise, l’avis d’un cardiologue du Centre universitaire romand de médecine légale a été sollicité.

On sait également que le chauffeur prenait quotidiennement un médicament antidépresseur. Sur ce point aussi l’avis d’un médecin spécialiste a été sollicité pour déterminer «si la concentration mesurée dans le sang du chauffeur était de nature à influer sur son attention, à provoquer des effets secondaires, voire des malaises, respectivement était compatible avec l’activité de chauffeur.»

Les investigations menées ont encore permis de découvrir que le chauffeur «travaillait, parallèlement à l’activité de chauffeur professionnel, comme contrôleur dans une entreprise de transport, son temps de repos étant en principe respecté, mais à la limite de la légalité».

D’autres informations sur le chauffeur sont encore recherchées, comme ses possibles antécédents ou un éventuel appel au moyen d’un téléphone portable.

D’autres pistes ont été explorées. Le rapport d’expertises des images des caméras de vidéosurveillance du tunnel, ainsi qu’une modélisation en 3D de l’accident seront disponibles ces prochains jours. Par contre, des causes techniques, comme des problèmes d’essieux ou une défectuosité des pneus, ont pu être exclues.

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