Il n'y aura pas de reconstitution supplémentaire dans l'affaire de l'accident de bus à Sierre. Mais l'enquête n'est pas terminé pour autant. L'ordinateur et le téléphone portable du chauffeur doivent encore examinés. Ce complément avait été requis après la décision du ministère public de classer l'affaire le 19 août dernier.
Les deux appareils ont été remis spontanément aux enquêteurs par sa veuve. "L'analyse portera exclusivement sur les éléments qui pourraient être en relation avec l'accident, au plan temporel ou au vu de leur contenu, à l'exclusion de toute donnée personnelle", souligne le ministère public dans un communiqué publié mardi.
Contacté, Olivier Elsig indique que ces aspects ont déjà été analysés par d’autres biais: "Nous allons contrôler, pour voir si des éléments nouveaux peuvent ressortir. C’est plus pour rassurer les familles sur le fait que tout a été entrepris". Il indique par ailleurs que les opérateurs téléphoniques ont déjà montré que le chauffeur n’était pas au téléphone au moment de l’accident.
Reconstitution refusée
La justice valaisanne a par contre refusé de faire une reconstitution de la trajectoire de l'autobus contre le premier obstacle (la bordure) ainsi que de rechercher l'origine des traces qui ont été décelées sur le mur. Elle ne rendra pas de rapport complet sur les opérations de secours. Enfin, l'influence d'un possible arrêt cardiaque de la prise d'antidépresseurs sur le chauffeur, ne sera pas approfondie.
Ces diverses requêtes, émanant de huit familles, ont été considérées comme pratiquement impossibles à mettre en œuvre, déjà effectuées ou sans pertinence.
Dans son rapport final, rendu en mai dernier, le procureur Olivier Elsig avait conclu à une "inattention ou à un malaise du chauffeur" et estimé que l'affaire était classée. Mais il avait laissé la porte ouverte aux familles, qui avaient un délai pour demander des compléments d'enquête.