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Du césium radioactif dans le lac de Bienne

Le fond du lac de Bienne serait contaminé par du Césium 137, élément radioactif, émanant de la centrale nucléaire de Mühleberg. Greenpeace exige une enquête.

14 juil. 2013, 15:05
Des concentrations de césium 137 ont été détectées au fond du lac de Bienne. (Archives)

Greenpeace exige une enquête à la suite des révélations par la presse dominicale d'importants rejets radioactifs dans le lac de Bienne en provenance de la centrale de Mühleberg en l'an 2000. Les valeurs de Césium 137 découvertes au fond du lac ne seraient toutefois pas dangereuses pour la santé.

Ce qui dérange surtout l'organisation de protection de l'environnement, c'est le secret qui a prévalu. L’Inspection fédérale de la sûreté nucléaire (IFSN) doit clairement expliquer pourquoi elle n’a rien su des rejets radioactifs ou n’a rien communiqué à ce sujet, écrit Greenpeace dimanche dans un communiqué.

D’autre part, l’IFSN doit rendre publiques toutes les informations dont elle dispose sur les émissions radioactives de la centrale de Mühleberg. En prétendant avoir perdu des données de mesures, l’IFSN fait preuve d’un amateurisme inquiétant, estime Greenpeace.

Selon l'organisation, le Ministère public du Canton de Berne doit ouvrir une enquête et clarifier dans quelles circonstances les FMB, qui exploitent la centrale de Mühleberg, ont déversé cette radioactivité dans l’Aar et si les valeurs légales ont été respectées.

"Le Matin Dimanche" et la "SonntagsZeitung" révèlent que des géologues de l'Université de Genève (UNIGE) ont découvert des valeurs de Césium 137 inexpliquées dans un échantillon prélevé en avril 2010 de sédiments du lac de Bienne datant de l'an 2000. Selon les scientifiques, qui au départ cherchaient à reconstituer l'histoire des crues de l'Aar, cette concentration radioactive proviendrait de rejets d'eaux contaminés de la centrale de Mühleberg.

Par élimination

Leurs conclusions ont été publiées il y a peu dans la revue "Aquatic Sciences". S'exprimant au "12:45" de la RTS, Stéphanie Girardclos, de la Section des sciences de la Terre et de l'environnement de l'UNIGE, a déclaré que les chercheurs ont examiné les différentes sources possibles. Puis, par élimination, ils sont "arrivés à la conclusion que cela devait être la centrale de Mühleberg qui avait émis plus de radioactivité dans ces années-là".

Porte-parole des FMB, Antonio Sommavilla a indiqué dans la même émission qu'au cours des dernières décennies, Mühleberg n'a "jamais eu d'événement particulier qui aurait pu générer ce genre d'émissions". Les normes ont toujours été largement respectées, a-t-il ajouté.

Interrogé dans les médias dominicaux, l'ancien maire de Bienne et conseiller aux Etats (PS) Hans Stöckli dit ne pas avoir été informé d'une telle situation, alors que près des deux tiers de l'eau potable de la ville proviennent du lac. Andreas Hirt, d'Energie Service Bienne a quant à lui précisé à la RTS que "les concentrations révélées par l'étude ne sont pas plus dangereuses que la radioactivité que l'on trouve dans la nature".

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