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Eboulement en Valais: 200 mètres cube de roche tombe sur une route

En Valais, un pan d'une falaise s'est effondré sur une route du Val d'Hérens. Les habitants de la commune d'Evolène ne peuvent plus rejoindre la plaine. La zone en question reste instable, mais aucun éboulement ne devrait avoir lieu avant au moins 6 mois.

05 mai 2020, 10:23
Le bloc qui menaçait depuis la nuit de samedi à dimanche s'est effondré lundi soir.

Pour la deuxième nuit consécutive, Evolène (VS) s’est retrouvée coupée du reste du monde. Mais si, dimanche, la route reliant Sion à la commune du Val d’Hérens a été fermée par prévention, lundi soir elle a été détruite après la chute de 200m3 de roche à la hauteur du tunnel de la Garde. Personne n’a été blessé.

«La partie de la route côté talus a fini au fond du ravin», indique mardi à Keystone-ATS Vincent Pellissier, chef du Service de la mobilité, confirmant une information du Nouvelliste. Par chance, l’autre côté pourra être déblayé, ajoute-t-il avant de préciser que cette voie de communication devrait être rétablie «au plus tard demain».

La partie de la route côté talus a fini au fond du ravin.
Vincent Pellissier, chef du Service de la mobilité

Il faudra en revanche plusieurs mois avant que les automobilistes puissent emprunter les deux pistes. Les dégâts sont estimés à quelque 1 million et demi de francs.

Pour l’heure, les spécialistes dépêchés sur place s’assurent que d’autres pans de la falaise de Clièves ne sont pas en train de se détacher. «La surveillance par hélicoptère est rendue difficile par les conditions météorologiques actuelles», note aussi Vincent Pellissier. Météo qui a sans doute participé à la chute de la roche.

Tout un dispositif

Evolène s’était déjà retrouvée isolée dans la nuit de dimanche à lundi après que la route avait été fermée préventivement en raison d’un danger d’éboulement. Cette dernière avait été rouverte lundi matin.

«Cela fait déjà quelques années qu’on a un mouvement important des rochers aux Clièves», expliquait dans la foulée à Keystone-ATS le vice-président de la commune Patrick Sierro. Tout un dispositif est d’ailleurs en place pour y faire face. Dispositif qui a enregistré les premiers mouvements dans la nuit de samedi à dimanche.

Ce système consiste à mesurer le mouvement des gros blocs instables au moyen d’un réseau de câbles. Lorsque la vitesse des blocs dépasse un certain seuil, un signal d’alarme prévient les responsables des dangers naturels communaux et cantonaux qui analysent la situation en prenant en compte les prévisions météorologiques, détaille le dernier bulletin d’information de la commune. C’est ce qui s’est produit ce week-end.

Tranquilles pour quelques mois

La sécurité est doublée par un système de câbles fusibles équipant chacun des blocs. Ainsi, en cas de mise en mouvement rapide de l’un des blocs, le câble fusible se rompt et déclenche automatiquement et de façon immédiate les feux rouges mis en place sur la route. Une alarme est simultanément transmise aux responsables concernés. C’est ce qui s’est passé lundi soir.

Nous devrions être tranquilles pour les six prochains mois, voire un an.
Vincent Pellissier, chef du Service de la mobilité

Toute la zone de montagne à cet endroit est instable, mais entièrement sous surveillance. Il y aura forcément d’autres roches qui se détacheront. «Mais nous devrions être tranquilles pour les six prochains mois, voire un an», conclut Vincent Pellissier.

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