Les partis ne devront pas proposer un quota d'au moins un tiers de femmes sur leurs listes pour l'élection du Conseil national. Par 133 voix contre 52 et 2 abstentions, le National a refusé de donner suite à une initiative parlementaire de Sibel Arslan (Basta/BS).
La proposition n'a séduit qu'à gauche. Des mesures sont nécessaires pour éviter que la représentation féminine ne stagne au Parlement (15,2% au Conseil des Etats, 32,5% au National), a souligné Angelo Barrile (PS/ZH) au nom de la minorité. Et cinq cantons qui n'ont jamais envoyé de femme au National.
Les partis de droite font trop peu d’efforts pour mettre en place et proposer des candidats des deux sexes, selon lui.
Candidates alibi
La majorité ne veut pas entendre parler de tels quotas, qui ont plusieurs défauts. On risque de se tourner vers des candidates alibi, sans chances d'être élues, qui joueraient les bouche-trous, a expliqué Roberta Pantani, (UDC/TI) au nom de la commission.
Un quota sur les listes serait en outre particulièrement difficile à mettre en œuvre dans les petits cantons et restreindrait fortement la liberté dont disposent les partis pour composer leur liste.
Mieux vaut intervenir de manière plus ciblée. Les femmes ont de meilleures chances d’être élues si elles sont en bonne place sur les listes et bénéficient d’un bon soutien au cours de la campagne. Les partis doivent pouvoir trouver des solutions optimales en tenant compte de leurs besoins et de la situation dans un canton donné.