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6 milliards pour les nouveaux avions de combat, révèle Viola Amherd

La Valaisanne Viola Amherd, cheffe du département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports a révélé ce jeudi en conférence de presse les décisions du conseil fédéral sur les avions de combat.

16 mai 2019, 11:32
/ Màj. le 16 mai 2019 à 12:02
La conseillère fédérale Viola Amherd s'exprimera en salle de presse.

C’est à Berne, sous la Coupole, devant la presse et en direct, que Viola Amherd a dévoilé ce jeudi les décisions prises sur les avions de combat et la défense sol-air.

A revoir ci-dessous sur la chaîne Youtube du Conseil fédéral:

 

 

Les Suisses ne voteront que sur les avions de combat

Les Suisses ne voteront que sur les avions de combat, pour une facture maximale de six milliards de francs. L'achat d'un système de défense sol-air se fera dans le cadre des programmes d'armement ordinaires. Le Conseil fédéral a revu la donne suite aux critiques.

La votation devrait avoir lieu en septembre ou en novembre 2020, a expliqué la ministre de la défense Viola Amherd jeudi devant la presse. Un projet devrait être remis au Parlement au plus vite, vers l'automne. Le Conseil fédéral se prononcera sur le type d'avion après le scrutin populaire.

Volume de financement maximal de 6 milliards pour des nouveaux avions de combat

Le gouvernement devait aussi se prononcer sur la manne à disposition. Claude Nicollier a plaidé pour l'acquisition d'une quarantaine d'avions avec un retrait progressif des F/A-18 et des F-5 Tiger ainsi que pour un système de défense sol-air de longue portée pouvant couvrir environ 15'000 km2. Soit une facture totale de 9 milliards.

Le gouvernement en reste à son plafond de 8 milliards. L'arrêté de planification doit comporter un volume de financement maximal pour les avions. Celui-ci devrait être de 6 milliards. Un volume inférieur compromettrait la taille de la flotte. Prévoir davantage ne laisserait pas de cadre financier suffisant pour le système de défense sol-air, a fait valoir la ministre de la défense.

 

 

Affaires compensatoires

Enfin, le Conseil fédéral a revu, à titre de compromis, ses exigences en matière d'affaires compensatoires. Celles-ci ne porteront que sur 60% de la valeur contractuelle. Dans un rapport, l'ancien directeur du Contrôle fédéral des finances Kurt Grüter s'était montré sceptique sur un mécanisme qui enfreint le principe de la liberté du commerce et de l’industrie.

Pour lui, les compensations ne doivent être utilisées que pour renforcer la base technologique et industrielle suisse et il est impossible de compenser intégralement un volume de 6 à 7 milliards. Il serait plus réaliste de fixer à 20% les affaires compensatoires directes et à 40% les affaires compensatoires indirectes destinées à la technologie et à l’industrie de sécurité.

Le gouvernement a avalisé ce concept. Une exigence moindre en affaires compensatoires pourrait aussi faire baisser le prix des avions, a reconnu Viola Amherd.

Votation populaire

La nécessité de pouvoir laisser le peuple se prononcer était reconnue dès le départ, même si en principe, les acquisitions militaires ne sont pas soumises à référendum. Une motion en ce sens a été adoptée par le Parlement. Le recours aux urnes est une attente dont il faut tenir compte sur le plan politique, selon le Conseil fédéral.

Les deux derniers projets d'achats de jets avaient été marqués par un scrutin populaire. L'acquisition de F/A-18 avait été rendue possible après l'échec en 1993 de l'initiative populaire s'y opposant. L'achat de Gripen a été rejeté en 2014 après un référendum contre le fonds qui aurait dû être mis sur pied.

Evaluation des avions en cours

L'achat de nouveaux avions n'en reste pas moins lié au renouvellement de la défense sol-air. Cette dernière acquisition sera réalisée en parallèle, en coordination temporelle et technique avec celle des jets et selon le calendrier établi.

Les premières évaluations concernant les avions ont commencé. Cinq jets sont sur les rangs. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Gripen E suédois (Saab), le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus).

S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin. Pour la défense sol-air, deux systèmes sont dans la course: le SAMP/T français (eurosam) et l'américain Patriot (Raytheon). L'israélien David’s Sling (Rafael) n'a pas soumis d'offre.

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