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Environnement: la Suisse a encore beaucoup à faire

La Suisse a accompli d'importants efforts en matière de préservation de l'environnement, estime le Conseil fédéral dans son bilan annuel. Mais on retient surtout que d'immenses progrès sont encore à accomplir.

29 janv. 2015, 12:19
Préserver l'environnement, c'est aussi, pour Doris Leuthard, assurer la compétitivité des entreprises suisses.

La Suisse a encore beaucoup de pain sur la planche en matière de politique environnementale. Le Conseil fédéral tire un bilan contrasté dans son rapport annuel publié jeudi. Il met en exergue ses différentes stratégies (biodiversité, énergie, économie verte) et la nécessité d'une approche globale.

Seule une économie capable de préserver les ressources peut, à terme, demeurer efficace et compétitive sur le plan international, note la ministre de l'environnement Doris Leuthard. Le gouvernement s'est fixé trois priorités ces prochaines années: protection du climat, préservation de la biodiversité et gestion des ressources naturelles

Un plan d'action est également prévu pour réduire les risques de l'utilisation de produits phytosanitaires pour les cours d'eau. Le Conseil fédéral entend parallèlement renforcer l’exécution des lois existantes, de conserve avec les cantons, et promouvoir le dialogue avec la population.

Des succès....

La Suisse peut déjà s'enorgueillir de certains succès grâce aux mesures adoptées ces dernières décennies et aux deux milliards investis chaque année. Les charges de polluants ont diminué dans de nombreux domaines.

La qualité de l'air s'est nettement améliorée, celle de l'eau est généralement bonne. L'économie utilise l'énergie et les matières premières de manière toujours plus efficace, ce qui lui permet de croître plus rapidement que sa consommation directe.

...et beaucoup de défis

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Les émissions de poussières fines, d'ozone et d'oxydes d'azote restent supérieures aux valeurs limites fixées dans la loi. Chaque année, on dénombre entre 2000 et 3000 décès prématurés causés par la pollution atmosphérique.

Les ressources naturelles restent sous pression. Si tous les pays du monde en consommaient autant que la Suisse, il faudrait près de 2,8 planètes. Le volume des déchets urbains a enregistré depuis 1990 une croissance deux fois plus rapide que celle de la population.

Biodiversité insatisfaisante

L’état de la biodiversité en Suisse est insatisfaisant. La proportion des espèces menacées est élevée. Les pertes de sols fertiles se poursuivent au même rythme et la qualité des paysages se dégrade. Les sols deviennent plus imperméables. Le mitage du territoire augmente.

En cause: les changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre, l’extension de la surface consacrée à l’urbanisation et aux transports, un aménagement inadapté du territoire, les apports d’azote, d’engrais et de produits phytosanitaires par l’agriculture.

La pression subie par les écosystèmes, tels que les forêts, restreint les services que ceux-ci peuvent fournir à la population, comme la protection contre les avalanches et les crues. Enfin, un habitant sur cinq est exposé à un bruit excessif durant la journée.

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