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Espèces menacées: à la convention CITES, Alain Berset demande des réponses fermes

Le braconnage et le commerce illégal d’animaux et de plantes menacées doivent être combattus fermement. C’est en substance le message délivré samedi par le conseiller fédéral Alain Berset à Genève, en ouverture de la CITES.

17 août 2019, 11:06
Alain Berset veut renforcer l'arsenal légal. "Les cas graves devraient être considérés comme des crimes".

Alain Berset a ouvert samedi à Genève la 18e Conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). Le conseiller fédéral a réclamé des réponses «fermes et urgentes» pour assurer la biodiversité sur la planète.

Le chef du Département fédéral de l’intérieur (DFI) a notamment mis en garde contre le braconnage et le commerce illégal des animaux et des plantes. Des fléaux qui, selon lui, exigent une intensification de la coopération nationale et internationale.

Il faut de nouvelles lois

Pour assurer une gestion durable des espèces menacées, il convient de donner d’autres moyens de subsistance aux populations des pays concernés, a-t-il expliqué. Le ministre de l’intérieur a aussi plaidé pour un renforcement du cadre juridique.

Il a cité en exemple la révision de la loi proposée mercredi dernier par le Conseil fédéral, et qui vise à infliger des sanctions pénales plus sévères aux auteurs de commerce illégal d’espèces protégées. «Les cas graves devraient être considérés comme des crimes», a-t-il affirmé.

Les cas graves devraient être considérés comme des crimes.
Alain Berset, conseiller fédéral en charge de l’Intérieur.

Alain Berset a jugé «indispensable» une convention sur le commerce international telle que la CITES. Mais il a ajouté que le risque d’extinction de nombreuses espèces allait au-delà de ce traité, pointant aussi du doigt les conséquences liées au dérèglement climatique.

En guise de conclusion, le conseiller fédéral a souhaité «de fructueux échanges» aux plus de 2000 participants à cette Conférence, programmée jusqu’au 28 août à Palexpo. Le Fribourgeois a dit espérer «un esprit de collaboration et d’inclusion» fidèle à la Genève internationale.

De l’éléphant au lézard

Ces prochains jours, les 183 parties (182 Etats + l’Union européenne) à la CITES vont notamment devoir se pencher sur 56 propositions visant à modifier le degré de protection accordé aux animaux et plantes sauvages menacés. Il s’agira entre autres de déplacer certaines espèces entre les Annexes I (commerce interdit) et II (commerce réglementé).

 

 

Les discussions s’annoncent particulièrement vives au sujet des éléphants d’Afrique: certains pays réclament une protection totale du pachyderme sur tout le continent, tandis que d’autres souhaitent pouvoir autoriser le commerce de l’ivoire sous certaines conditions.

Rhinos, girafes, requins et raies

Le sort des rhinocéros blancs et des girafes sera également débattu, tout comme celui des requins et des raies. Parmi la longue liste des espèces qui seront examinées, il sera beaucoup question des animaux de compagnie exotiques, tortues et autres lézards, mis à mal par le commerce international.

La Suisse figure également parmi les pays à avoir déposé une proposition. Elle concerne le commerce de poissons d’ornement marins. Présidée par Matthias Lörtscher, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), la délégation helvétique demande une étude pour déterminer si ce commerce, actuellement peu contrôlé par la CITES, est durable.

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