Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Espionnage: utiliser le dialecte haut-valaisan comme langage codé

Les parlementaires suisses souhaitent que Berne réagisse aux écoutes menées par les services de renseignements américains à Genève. Si l'UDC pourrait envisager de suspendre l'application de l'accord bancaire FATCA, le directeur de l'Institut d'études stratégiques propose au Conseil fédéral de s'entretenir en dialecte haut-valaisan.

29 oct. 2013, 14:15
La NSA a peut-être des oreilles en Valais mais pas sûr que ses espions comprennent le dialecte haut-valaisan...

Plusieurs parlementaires demandent que Berne convoque l'ambassadeur des Etats-Unis et se fende d'une note de protestation contre les écoutes menées par les services de renseignement américain à Genève.

Si l'UDC pourrait envisager de suspendre l'application de l'accord FATCA, le directeur de l'Institut d'études stratégiques Albert Stahel propose une autre alternative pour le moins insolite. Dans une interview accordée à la "Neue Luzerner Zeitung", il propose aux Conseillers fédéraux de s'entretenir de leurs dossiers sensibles en... dialecte haut-valaisan. 

L'idée n'est pas nouvelle. "Lors de la deuxième guerre mondiale, les Américains ont utilisé le Navajo, une langue amérindienne, pour communiquer. Les Japonais n'y comprenaient rien", rappelle-t-il, avant de conclure: "Si les Suisses utilisaient la même stratégie, les espions capituleraient en premier".

Wifi et téléphones sur écoute

Selon les dernières révélations de l'hebdomadaire allemand "Spiegel", les Etats-Unis utiliseraient une station d'écoute dans la mission américaine auprès de l'ONU à Genève, cible de choix du fait de la présence d'organisations internationales. Ils auraient accès aux informations transitant par les réseaux wifi et par téléphones portables. Une information qui ne surprend pas les experts. "On sait depuis longtemps que les Etats-Unis exploitent les systèmes de communication", note Albert Stahel.

La Confédération peut prendre différentes mesures contre les espions, comme discrètement intervenir auprès de leur pays d’origine. D'autres sanctions sont possibles: refus d’accréditation ou de visa, expulsion, interdiction d’entrée dans le pays et, pour les diplomates, les déclarations persona non grata.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias