Les deux assistants en droit de l'Université de Neuchâtel dressent un portrait sans complaisance de la lutte contre la drogue. Leur point de vue, avant tout juridique, se décline en 21 questions. Leur ton légèrement provocateur cadre bien avec l'esprit de la collection «la question» des éditions de l'Hèbe, a indiqué aujourd’hui l'Uni neuchâteloise dans un communiqué de presse.
Selon eux, la répression a échoué dans sa tentative de résoudre le problème de la drogue. Le cas n'est pas sans rappeler la prohibition de l'alcool du début du 20e siècle.
Les deux assistants de droit pénal entrevoient une piste potentielle du côté de la libéralisation des stupéfiants. «Notre but n'est pas de prôner une société de la défonce», se défendent-ils.
Le cas du Portugal
Le livre qu'ils publient n'entend pas faire l'apologie des drogues, ni même considérer positivement leur consommation. Ils constatent simplement qu'il est illusoire de rêver d'une société sans drogue et qu'il vaut mieux vivre avec.
Le Portugal leur fournit un cas d'étude intéressant. En novembre 2000, le gouvernement de ce pays a légalisé la consommation et la détention pour usage de toutes les drogues, dans des quantités établies par la loi. Une dizaine d'années plus tard, le Portugal ne s'est pas transformé en «Eldorado de la drogue», avancent-ils.