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Eviter une évolution à l'américaine

Thomas Noll, directeur du Centre suisse de formation pour le personnel pénitentiaire à Fribourg, s'exprime sur l'évolution du milieu carcéral.

15 juil. 2013, 00:01
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Après six années à la tête de l'exécution des peines et mesures du plus grand pénitencier de Suisse, Pöschwies, à Regensdorf (ZH), le juriste et psychiatre bâlois Thomas Noll, 44 ans, prend ce jour les rênes du Centre suisse de formation pour le personnel pénitentiaire (CSFPP), à Fribourg. Il s'exprime ici sur les défis actuels du système carcéral suisse. Cela va des problèmes de coordination et d'analyse aux questions de la surpopulation carcérale et des coûts - en forte augmentation - de l'application des peines.

S'agissant des prisons, quels défis le Centre de formation doit-il relever?

Thomas Noll : Le principal défi réside dans le traitement des troubles psychiques des détenus, pour lesquels il n'y a pas assez de places de traitement stationnaire. Dans un sondage de 2012 sur les facteurs touchant leur travail, les agents de détention ont du reste cité les troubles psychiques des détenus comme un de...

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