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Expérimentations: en 2015, 682'000 animaux ont été utilisés pour des tests en Suisse

Le nombre d'expériences menées sur des animaux a augmenté l'an dernier en Suisse de plus de 12%. 682'000 animaux, très majoritairement des souris, mais aussi des poissons, des amphibiens, des volailles... ont été utilisés, mais aucun d'entre eux pour des recherches sur les cosmétiques ou l'industrie du tabac.

11 août 2016, 11:03
Les souris représentent près de 80% des animaux utilisés pour des tests.

Les expérimentations animales se sont multipliées en Suisse en 2015: 682'000 animaux ont été utilisés, soit une hausse de 12,5%. Berne l'explique par des études impliquant un grand nombre d'animaux. Les tests avec des fortes contraintes sont aussi en hausse.

L'augmentation générale est directement liée aux types d'expérimentations, explique jeudi l'Office fédéral des affaires vétérinaires (OSAV) dans un communiqué. Plusieurs études ont impliqué de grands troupeaux et des projets de conservation des espèces.

Poissons (+23'000 par rapport à 2014), amphibiens (+25'000), souris génétiquement modifiées (+22'000) et volailles (+11'000) ont été particulièrement mis à contribution.

Et l'office de citer des recherches sur des volailles consacrées au mode de détention et d'affouragement. Ou des projets de conservation des espèces sur le développement des amphibiens. Plus de 23'000 têtards ont ainsi été élevés dans des conditions de laboratoire, avant d'être relâchés à plusieurs endroits et observés.

Hausse des contraintes fortes

Durant les expérimentations, les contraintes subies par les animaux sont classées selon une échelle allant de 0 à 3. L'OSAV souligne qu'en 2015 près de 75% des animaux ont été utilisés dans des expériences avec des contraintes nulles ou légères.

Quelque 21% ont subi des contraintes moyennes, et 2% des fortes contraintes. Ce dernier chiffre représente une hausse de 16% par rapport à 2014. Tous les degrés de gravité de contrainte ont enregistré une hausse.

Ce sont les rongeurs qui ont payé le plus lourd tribut en matière de forte contrainte. En 2015, comme ces dernières années, ils furent d'ailleurs dans l'ensemble les plus touchés par les expérimentations animales (près de 500'000, soit 72% du total).

Chercher des alternatives

Des chiffres qui n'ont pas manqué de faire réagir. "N'oublions pas que plus de 140'000 animaux ont subi des contraintes moyennes et plus de 13'000 des contraintes fortes", souligne la Protection suisse des animaux (PSA). Sur 15 ans, ce sont 20% d'animaux en plus qui sont "utilisés" en laboratoire, regrette l'association.

Au lieu de financer la recherche animale avec l'argent des impôts, la Confédération et le Fonds national suisse devraient plutôt chercher et soutenir financièrement des alternatives à l'expérimentation animale, fait encore valoir PSA.

Aucun animal de laboratoire n'a été utilisé pour tester des cosmétiques ou des produits de tabac, précise l'OSAV. La Suisse va du reste interdire la commercialisation de cosmétiques déjà testés sur des animaux à l'étranger, avait annoncé en mars le Conseil fédéral.

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