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Extinction des espèces: de moins en moins de plantes pour les insectes

Dans le paysage de la Suisse mais aussi dans celui de l’Europe centrale, il y a de moins en moins de plantes pour les insectes. Les abeilles, les mouches et les papillons manquent de sources de nourriture.

27 avr. 2020, 14:00
Les insectes et les papillons manquent de sources de nourriture en raison d'un déclin de la diversité des plantes.

Il y a de moins en moins d’espèces de plantes pour les insectes. Au cours des 100 dernières années, la diversité a considérablement diminué, selon une étude menée dans le canton de Zurich. Les abeilles, les mouches et les papillons manquent de sources de nourriture.

Tout le canton de Zurich a été cartographié pour l’étude réalisée par des scientifiques des universités de Bonn et Zurich ainsi que de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Les résultats sont transposables à l’ensemble de l’Europe centrale avec certaines limitations régionales, a indiqué lundi l’université de Zurich.

Il est difficile d’imaginer à quoi ressemblait la végétation il y a cent ans
Michael Kessler, de l’Institut de botanique systématique et évolutive de l’université de Zurich

Le paysage, autrefois diversifié, est devenu plus monotone. Les zones humides ont notamment disparu. Les zones construites se sont répandues au détriment des terres cultivées. L’intensification de l’agriculture fourragère et des cultures arables a conduit à un appauvrissement des prairies et des habitats.

Déclin pour la moitié des espèces

«Il est difficile d’imaginer à quoi ressemblait la végétation il y a cent ans», déclare Michael Kessler, de l’Institut de botanique systématique et évolutive de l’université de Zurich. Les données montrent qu’environ la moitié des espèces ont vu leur nombre diminuer de manière significative.

Le déclin est particulièrement dramatique pour les espèces végétales qui ne peuvent être pollinisées que par un seul groupe d’insectes. C’est notamment le cas pour l’aconit tue-loup qui n’est pollinisée que par les bourdons, car le poison de cette plante ne les affecte pas.

Dans leur étude, les scientifiques ont comparé la fréquence des plantes qui servent de nourriture à différents groupes d’insectes. Ils ont utilisé la cartographie actuelle des années 2012 à 2017 et les données disponibles pour les années 1900 à 1930 dans le canton de Zurich.

«Citoyens scientifiques»

Environ 250 «citoyens scientifiques» possédant des connaissances botaniques ont contribué à la cartographie actuelle et à l’analyse des collections historiques. Sans ces volontaires, un projet de cette envergure n’aurait pas été possible, souligne Thomas Wohlgemut, du WSL. Il a lancé le projet de cartographie il y a dix ans en collaboration avec la Société botanique de Zurich.

La source d’information la plus importante sur l’ancienne flore du canton de Zurich est un manuscrit d’Eugen Baumann. Ce recueil d’environ 1200 pages contient des informations détaillées sur la présence et la répartition des espèces végétales avant 1930.

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