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Fête du travail: la politique de la droite fustigée

A l'occasion de la fête du travail mardi, syndicats et orateurs de gauche ont milité pour la justice sociale, critiquant la politique de la droite et ses cadeaux fiscaux aux riches.

01 mai 2012, 11:57
christian_levrat

Syndicats et orateurs de gauche ont milité pour la justice sociale lors de la fête du travail mardi, critiquant la politique de la droite et ses cadeaux fiscaux aux riches. Quant au conseiller fédéral socialiste Alain Berset, il a souligné l'importance des assurances sociales pour la paix du travail.

Le ministre de l'Intérieur était de passage en fin de matinée à Fleurier (NE). Il estime "essentiel d'allier le développement social au développement économique", selon la version écrite de son allocution. Il a évoqué les souffrances physiques mais aussi psychiques que peut provoquer le travail sur la santé.

Aux yeux du conseiller fédéral fribourgeois, des assurances sociales de qualité constituent la marque la plus sûre que le développement social accompagne le développement économique. Il a aussi plaidé pour l'égalité salariale entre hommes et femmes.

Privilèges fiscaux

Alors que maints cortèges et discours sont programmés cet après-midi ou en début de soirée en Suisse, des leaders syndicaux et quelques politiciens de gauche ont déjà fait entendre leurs revendications en matinée.

Christian Levrat, par exemple, s'est inquiété de tendances néolibérales en Suisse. Pour le président du Parti socialiste, la Suisse subit "une évolution similaire à celle qu'a connue l'Angleterre sous Margaret Thatcher, mais plus silencieuse, plus sournoise", analyse-t-il dans une vidéo postée sur le site Internet du PS.

"La stagnation des salaires et la désindustrialisation rampante de notre pays" sont les stigmates de l'échec d'une droite. Le président du PS et conseiller national fribourgeois dénonce en particulier "les libéraux qui préfèrent visiblement attirer les sièges administratifs de grandes sociétés étrangères à grands renforts de privilèges fiscaux plutôt que défendre le tissu industriel existant".

Rentes en danger

A Lucerne, l'économiste en chef de l'Union syndicale suisse Daniel Lampart a lui aussi dénoncé les réductions d'impôts accordées aux riches. Le système fiscal fait des cadeaux aux nantis et se rattrape sur les citoyens normaux, a-t-il fait remarquer. Et pourtant "sans les travailleurs, la Suisse s'arrêterait de tourner". Le monde politique suisse est au service de la classe supérieure, a-t-il déploré.

M. Lampart a poursuivi en critiquant les salaires trop bas pour vivre, les tentatives d'allonger les horaires d'ouverture des magasins ou les attaques pour faire baisser les rentes. Qui travaille doit recevoir un salaire correct, juge-t-il. Ces raisons sont autant de motifs pour les syndicats à continuer de se battre.

Impôt sur les successions

Le coprésident d'Unia Andreas Rieger s'est exprimé à Kreuzlingen (TG)/Constance, deux villes à cheval sur la frontière helvético-allemande. Il a notamment observé que la droite s'applique à creuser encore plus le fossé entre riches et pauvres.

A son avis, l'Europe n'a pas besoin d'un nouveau programe d'économies mais d'un "plan Marshall" visant à promouvoir des investissements dans les infrastructures, la formation et la recherche. Des mesures qui pourraient être financées en particulier par un impôt sur les transactions financières au sein de l'Europe et un impôt sur les successions en Suisse.

Merck Serono

A Zurich, le défilé du 1er mai a commencé sans incident en milieu de matinée près de la gare principale. Une banderole réclamant "plus de protection, plus de salaire, plus de rente" ouvrait la marche qui réunissait plusieurs milliers de personnes. Comme chaque année, un grand groupe de Palestiniens demandait "liberté pour tous les prisonniers politiques en Iran".

Plusieurs autres manifestations sont programmées d'ici mardi soir. A Genève, le personnel de Merck Serono se mobilise en début d'après-midi. Il va se rassembler devant l'entrée principale du site, puis rejoindra la manifestation syndicale officielle en ville.

La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga doit s'exprimer à Berne et le président du PS Christian Levrat est attendu pour une allocution en fin d'après-midi à Yverdon-les-Bains (VD). Le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard prendra la parole à Nyon (VD).

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