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Fête nationale: Europe, rôle de la Suisse ou démocratie... les allocutions fédérales du 31 juillet

Les conseillers fédéraux Karin Keller-Sutter, Ignazio Cassis et Guy Parmelin ont adressé des allocutions en ce mercredi 31 juillet. Au programme de leurs discours: la Suisse et l'Europe, le rôle de la Suisse dans le monde et la vitalité de la démocratie.

31 juil. 2019, 20:46
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, mais aussi Ignazio Cassis et Guy Parmelin ont commencé la Fête nationale mercredi soir déjà. (Archives)

Trois conseillers fédéraux ont entamé la Fête nationale mercredi soir déjà. Europe, monde et démocratie ont figuré au menu de leurs discours.

Défendre sa valeur

Pour son unique intervention à l'occasion de la Fête nationale, Karin Keller-Sutter s'est aussi concentrée sur l'Union européenne. La Suisse ne doit pas se vendre en dessous de sa valeur, mais constamment défendre ses intérêts, a-t-elle déclaré dans son discours de mercredi soir à Rorschach (SG).

Mme Keller-Sutter a rappelé que pour beaucoup, l'UE est perçue comme un ennemi. Ils sont sûrs que la communauté éclatera à cause de son entêtement ou qu'elle s'usera de l'intérieur. Mais, a ajouté la ministre de la Justice, la Suisse n'a aucun intérêt à ce que l'Europe soit faible.

Selon la St-Galloise, l'UE apporte une contribution majeure à la stabilité en Europe. Une Europe forte est nécessaire comme contrepoids aux grandes puissances que sont les Etats-Unis et la Chine. Et la Suisse a besoin d'une bonne coopération avec l'UE. Cela vaut avant tout pour la protection des frontières extérieures et la politique migratoire.

La ministre radicale a par ailleurs rappelé que l'UE est le partenaire commercial le plus important de la Suisse, accueillant plus de la moitié des exportations. La Suisse ne doit par conséquent pas mettre en péril cet accès au marché de manière frivole en mettant fin à la libre circulation des personnes.

Grande estime internationale

Dans son discours à Krauchthal (BE), également orienté au-delà des frontières helvétiques, Ignazio Cassis a déclaré que la Suisse doit jouer avec confiance son rôle sur la scène internationale.

Le chef de la diplomatie a expliqué sa vision de la politique étrangère à l'horizon 2028. "J'ai demandé à des experts de réfléchir au rôle de la Suisse dans le monde dans dix ans", a-t-il rappelé. Ce rapport suggère une Suisse qui s'impose comme un acteur politique d'influence, tout en gardant sa neutralité.

La Suisse jouit d'une grande estime internationale, a expliqué M. Cassis à la communauté festive de l'Emmental. Cela ne changerait pas, même si le pays devait se battre avec son partenaire le plus important, l'UE.

Libertés civiles assurées

Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) s'est pour sa part exprimé dans sa région d'origine, avant de passer la soirée à Gletterens (FR). Il a vanté la symbiose entre l'Etat et le citoyen dans un exercice relevant "presque du spirituel".

Pour Guy Parmelin, l'engagement réciproque entre le citoyen et son pays est d’autant plus fort lorsque ce citoyen a la chance de vivre dans un système où la démocratie – directe en l’occurrence – affiche une remarquable vitalité.

Il a rappelé que "chez nous, les libertés civiles sont assurées, la culture politique est une réalité tangible, le pluralisme garanti, le processus électoral intègre, transparent et sûr, et le gouvernement affranchi des influences extérieures."

Guy Parmelin estime que les Suisses ont plus d'une raison d'espérer: "La Suisse est un pays qui a bien davantage de ressort et de potentiel que de réels problèmes."

Le président s’exprimera jeudi

Le président de la Confédération Ueli Maurer a abordé le sujet de l'UE dans une interview avec la RTS. Les négociations pourraient être plus légères avec la nouvelle présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. "J'espère qu'on trouvera une solution sur l'accord-cadre pour l'année prochaine."

Revenant sur le problème du réchauffement climatique, il a dit qu'il fallait "trouver de nouvelles solutions pour les prochaines générations. Taxer le CO2 est peut-être une petite solution, mais jamais pour l'ensemble des problèmes à long terme."

Il a aussi annoncé qu'il se représentera au Conseil fédéral pour quatre ans. Il tiendra son discours officiel jeudi à la Fête des vignerons.

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