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Fidel vu de Suisse, héros puis tyran

La diplomatie et la presse helvétiques ont d’abord été sous le charme du Lider Máximo.

30 nov. 2016, 23:03
/ Màj. le 01 déc. 2016 à 00:01
Maximo Leader Fidel Castro of Cuba (2nd from left) chats with Swiss Premier Flavio Cotti (center) on the country seat Lohn near by Berne, Switzerland, May 20, 1998 during Castro's state visit in Berne. Left Swiss Minister Ruth Dreifuss, right Swiss Minister Kaspar Villiger (person 2nd from right unidentified). (KEYSTONE/LUKAS LEHMANN) SCHWEIZ BESUCH CASTRO

Même mort, Fidel Castro continue de diviser. Chef providentiel ou bourreau impitoyable, homme d’action et étatiste hétérodoxe, stratège machiavélique et orateur roi de l’improvisation, Robin des Bois ou Grand méchant loup, le Líder Máximo n’a jamais laissé indifférent. Y compris en Suisse.

La diplomatie helvétique suivait déjà Fidel Castro quand il n’était encore qu’un jeune juriste luttant contre la dictature cubaine. En 1953, à la suite de l’échec de l’attaque de la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba, Ernst Schlatter, l’ambassadeur de Suisse à La Havane, informa le Département politique fédéral (DPF, devenu depuis les Affaires étrangères) de l’arrestation de ce «technicien de la révolution» et «principal responsable des troubles sanglants». Peu auparavant, le même diplomate avait accompagné Charles Souviron, directeur de Credit Suisse Zurich, dans le bureau du chef de l’Etat cubain Fulgencio Batista pour lui présenter les vertus du système bancaire suisse, ainsi qu’un projet d’accord...

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