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Football: Infantino restera président de la FIFA malgré la procédure pénale en Suisse

Gianni Infantino, visé par une procédure pénale depuis jeudi, restera président de la FIFA. Il est accusé d’abus d’autorité, de violation du secret de fonction et d’entrave à l’action pénale.

02 août 2020, 20:38
La FIFA et le président de la FIFA démentent toute insinuation ou allusion portant à croire que le président de la FIFA a tenté d'exercer une influence indue sur le Procureur général de la Confédération", a indiqué l'instance mondiale (archives).

Gianni Infantino continuera d’exercer ses fonctions de président de la FIFA, a annoncé l’instance. Cette prise de position a été publiée malgré la procédure pénale en Suisse visant le patron du foot mondial sur fond de soupçons de collusion avec le chef démissionnaire du parquet fédéral suisse.

«La FIFA et le président de la FIFA démentent toute insinuation ou allusion portant à croire que le président de la FIFA a tenté d’exercer une influence indue sur le Procureur général de la Confédération», a indiqué l’instance mondiale. «Le président de la FIFA va continuer d’exercer pleinement ses fonctions au sein de la FIFA et d’assumer ses responsabilités. Il va continuer d’apporter sa coopération aux autorités en Suisse et dans le monde entier, comme il s’y est toujours tenu», a ajouté l’organisation.

 

 

Gianni Infantino est visé depuis jeudi par une procédure pénale en Suisse. Le procureur fédéral extraordinaire Stefan Keller estime qu’il y a des «éléments constitutifs d’un comportement répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber, le président de la FIFA et le premier procureur du Haut-Valais», Rinaldo Arnold.

Diverses infractions

Les infractions concernées sont «l’abus d’autorité», la «violation du secret de fonction» et l’«entrave à l’action pénale». Une procédure pénale a également été ouverte contre Rinaldo Arnold, alors que Stefan Keller a demandé «aux commissions parlementaires compétentes d’autoriser l’ouverture d’une procédure pénale à l’encontre» de M. Lauber, un passage obligé en Suisse lorsqu’il s’agit d’enquêter sur des «membres d’autorités ou des magistrats élus par l’Assemblée fédérale».

Ancien patron du parquet fédéral suisse, Michael Lauber a démissionné le 24 juillet. Il était dans le collimateur depuis de longs mois pour sa gestion des procédures relatives au «FIFAgate» qu’il supervisait. Plusieurs rencontres informelles entre ce magistrat et Gianni Infantino, survenues entre 2016 et 2017, avaient été révélées dans la presse et notamment par les Football Leaks en 2018, éveillant des soupçons de collusion.

A l’automne 2015, l’ancien président de l’instance Sepp Blatter et le président de l’époque de l’UEFA, Michel Platini, avaient été provisoirement suspendus à titre conservatoire pour 90 jours par la Commission d’éthique de la FIFA, quelques jours après avoir été entendus dans le cadre d’une enquête de la justice suisse – Blatter comme prévenu et Platini comme témoin assisté -, pour un paiement de 2 millions de francs du premier au second.

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