Le Conseil fédéral s'est félicité dimanche du rejet de l'initiative pour l'abolition des forfaits fiscaux. Selon la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf, le fédéralisme a été respecté. Le système va perdurer tant qu'il n'y aura pas de pression internationale.
Visiblement les enjeux de la votation pour la prospérité de la Suisse et la stabilité du droit ont porté, a commenté la conseillère fédérale devant la presse. Les cantons restent libres d'imposer selon la dépense les étrangers sur leur territoire.
A l'exception de Schaffhouse, même les cantons qui ont déjà aboli le système ont rejeté l'initiative, a salué la ministre. Selon elle, le peuple et les cantons ont aussi tenu du compte que les exigences pour bénéficier d'un forfait seront durcies au 1er janvier 2016.
D'autres pays comme l'Angleterre, Monaco ou la Belgique pratiquent des formes d'imposition forfaitaires. Le système suisse ne bougera pas tant qu'il n'y aura pas de pression internationale, a estimé la conseillère fédérale.
La grande argentière s'est également réjouie que le peuple ait refusé de resteindre la marge de manoeuvre de la Banque nationale. L'or ne joue plus le même rôle qu'avant dans la politique monétaire. La BNS peut continuer de prendre des mesures pour éviter que le cours du franc ne s'envole. Un "oui" aurait eu des conséquences néfastes non seulement pour les exportations suisses, mais encore pour toute l'économie.