Selon les statistiques mensuelles du SEM, les décisions de non-entrée en matière pour ces requérants d'asile s'élevaient à 24 en juin, 77 en juillet, 245 en août et 772 en septembre, soit 30 fois plus en l'espace de quatre mois, a révélé vendredi la RTS au 19:30.
"Il y a eu une augmentation importante d'Erythréens arrivés en Suisse cet été et qui venaient d'Italie. Par conséquent, c'est l'Italie qui se doit de gérer leurs demandes d'asile, en vertu des accords de Dublin", indique Céline Kohlprath, porte-parole du SEM.
Dans le cadre de cette pratique, les pays de retour ont deux mois pour donner une réponse. "Passé ce délai et sans réponse de leur part, on considère qu'il y a confirmation tacite", a-t-elle précisé à l'ats. Elle réfute tout deal passé avec l'Italie pour reprendre les demandeurs d'asile refusés en Suisse, comme le suggère la conseillère nationale Cesla Amarelle (PS/VD).
Les Erythréens sont en tête des demandes d'asile en Suisse depuis plusieurs mois. Depuis le début de l'année, ils font l'objet d'une campagne de stigmatisation. En août dernier, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avait indiqué qu'il n'était pas question de les renvoyer dans leur pays, un Etat décrit comme une dictature.