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France: Valls calme le jeu avec des mesures de compromis

A la veille d'un vote crucial à l'Assemblée nationale, Manuel Valls présente des mesures de compromis afin de faire taire les critiques de certains députés socialistes.

28 avr. 2014, 15:18
Manuel Valls lors de sa déclaration de politique générale.

Le Premier Ministre français Manuel Valls a annoncé lundi des mesures de compromis sur son plan d'économies. Il espère ainsi calmer les critiques de députés socialistes hostiles à ces coupes de 50 milliards d'euros dans les dépenses publiques, à la veille d'un votre crucial à l'Assemblée nationale.

Le principal geste de Manuel Valls concerne les petites retraites. Dans une lettre aux parlementaires de la majorité, il propose que "tous les retraités qui perçoivent jusqu'à 1200 euros de pension" (de base plus complémentaire) "ne soient pas concernés" par le gel d'un an des revalorisations.

Cette décision concerne "6,5 millions de personnes" sur une grosse quinzaine de millions de pensionnés. Initialement, seules les retraites inférieures au minimum vieillesse (792 euros) étaient épargnées.

Autres concessions: le gel du point d'indice des salaires des fonctionnaires "fera l'objet d'un réexamen chaque année" en fonction des performances économiques du pays. Les mesures de revalorisation déjà prévues pour 1,6 million de fonctionnaires aux plus faibles échelons, qui représentent environ 440 euros de salaire net par an, sont également confirmées.

Quant au "plan pauvreté", qui prévoit notamment une hausse du revenu de solidarité active (RSA), il sera bien appliqué au 1er septembre 2014 et non renvoyé à septembre 2015 comme prévu initialement. Il s'agit là aussi d'une des principales revendications formulées par des députés socialistes.

Enfin, Manuel Valls a confirmé "une mesure fiscale de soutien aux ménages", déjà promise lors de son discours de politique générale, dont les "modalités" seront élaborées "dans les prochains jours".

Ces annonces visent à calmer la fronde d'une partie des troupes PS qui menaçaient de s'abstenir mardi lors du vote sur le programme de stabilité gouvernemental. Aux yeux de nombreux députés de gauche, le plan affecte en priorité les plus fragiles et obère les chances d'un retour de la croissance.

 


 

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