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Fribourg: condamnée après l'excision de sa soeur

Une Somalienne de 54 ans a été condamnée mardi par le Tribunal cantonal (TC) fribourgeois pour avoir indirectement provoqué l'excision de sa demi-soeur dans son pays. Elle a écopé de 60 jours de travail d'intérêt général avec sursis pendant deux ans.

04 juil. 2012, 11:03
En première instance, la femme avait écopé de prison avec sursis.
60 jours de travail d'intérêt général avec sursis. C'est la peine à laquelle le Tribunal cantonal (TC) fribourgeois a condamné une Somalienne de 54 ans pour avoir indirectement provoqué l'excision de sa demi-soeur dans son pays. 
 
Comme l'a révélé mercredi "La Liberté", le TC a cassé le jugement rendu par le Tribunal pénal de la Sarine en 2010. Celui-ci avait acquitté en 2010 la quinquagénaire jugeant que les faits étaient prescrits. Il avait ainsi admis le recours de la Somalienne contre sa condamnation à six mois de prison avec sursis prononcé en juin 2008 par ordonnance pénale.
 
L'acquittement de la quinquagénaire avait été attaqué par le Ministère public, à qui le TC vient de donner gain de cause. Le TC a reconnu la Somalienne coupable d'exposition, peut-on lire dans le dispositif du jugement. Cette infraction consiste à mettre en danger la santé d'autrui.
 
Bien que le TC admette que l'accusée n'a pas renvoyé en Somalie sa demi-soeur pour y être excisée, il n'en demeure pas moins qu'elle ne pouvait pas ignorer que la jeune fille âgée à l'époque de 14 ans allait être excisée comme 97 à 98% des femmes somaliennes. Sort que l'accusée à elle-même subi étant fillette.
 
Premier long séjour en Suisse
 
La victime était arrivée en Suisse à l'âge de trois ans. Jusqu'en 2001, elle avait habité avec sa demi-soeur, qu'elle considérait comme sa mère. L'aînée n'arrivant plus à faire respecter à la cadette ses codes culturels stricts, elle avait décidé de la ramener auprès de son clan et sa mère biologique.
 
Entretemps, la jeune femme est de retour en Suisse où elle est bien intégrée. A noter qu'elle n'a pas déposé plainte ni témoigné contre son aînée. C'est le service de l'enfance et de la jeunesse qui ayant eu connaissance du cas l'avait signalé à la justice.
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