La peur d'une contamination nucléaire à cause de Fukushima a nettement diminué en Suisse en 2012 par rapport à l'année précédente. Un sondage montre que c'est la crainte d'une surpopulation étrangère qui augmente le plus, sans pour autant constituer la plus grande peur.
Comme ces quatre dernières années, la destruction de l'environnement arrive en tête devant les atteintes à l'intégrité physique. La peur des étrangers arrive désormais en troisième position, indique jeudi l'institut gfs-zürich.
La catastrophe de Fukushima avait provoqué en 2011 dans toute la Suisse et dans toutes les classes d'âges la crainte d'une contamination nucléaire. En 2012, cette peur est retombée au niveau d'avant la catastrophe.
Exception romande
La seule exception est la Suisse romande. De nombreux Romands évoquent encore la crainte d'une contamination nucléaire à cause de Fukushima. Le sondage 2012 a été réalisé par téléphone du 16 août au 10 septembre auprès de 1010 Alémaniques et Romands.
Le baromètre 2012 met en évidence une hausse de la crainte des étrangers et des réfugiés. Cette peur n'est pas prioritairement le fait des sympathisants de l'UDC dans les rangs desquels la crainte de l'étranger a même légèrement diminué.
Etrangers: inquiétude socialiste
La crainte de l'étranger est surtout en hausse dans les rangs des sympathisants socialistes, souligne gfs-zürich. Elle est aussi en augmentation parmi les sympathisants du PLR et du PDC, constate l'institut.
Cette situation peut s'expliquer par le fait que ces partis ont pris en 2012 des positions plus restrictives par rapport aux étrangers. C'est dans la classe d'âges des 18-39 ans que la crainte d'une surpopulation étrangère progresse le plus.