La marche féministe contre les violences sexistes, aussi appelée "Slutwalk" dans le monde anglo-saxon, a réuni environ 300 personnes samedi dans les rues de Genève. Les militantes étaient majoritairement jeunes.
Avant le départ du défilé, une consigne claire avait été donnée aux photographes. Aucune image ne devait être prise des manifestantes sans leur consentement express. Le long du parcours, un service d'ordre veillait au grain. Les curieux qui tentaient de photographier le cortège étaient attaqués à coups de pistolet à eau.
Si cette mesure de dissuasion se révélait insuffisante, le défilé s'arrêtait. Les manifestantes se mettaient alors à entonner des "casse-toi!" "casse-toi!", jusqu'à obtenir la retraite sous les sifflets de l'indocile. Souvent, les passants ne comprenaient pas pourquoi il leur était interdit de prendre des photos.
Le mouvement Slutwalk est né à Toronto, en 2011, après qu'un policier avait déclaré que "pour ne pas se faire violer, les femmes devaient arrêter de s'habiller comme des salopes". En Suisse, un mouvement sur le même modèle a vu le jour à Genève, en 2014. Il organise chaque année un défilé dans les rues de la cité.
L'association Slutwalk revendique pour les femmes le droit de s'habiller comme elles le veulent sans subir en retour des avances sexuelles ou être la cible de propos graveleux. Les manifestantes ont rappelé que tout acte sexuel non consenti est un viol et que le harcèlement sexuel dans la rue ne doit plus être une fatalité.