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Genève: une rixe entre des Kurdes et un Turc pendant une manifestation fait trois blessés

Dans le cadre de la grève de la faim contre un massacre commis par l'armée turque en Syrie, une rixe a éclaté à Genève entre des Kurdes et un Turc. Trois personnes ont été blessées.

05 avr. 2018, 14:47
Une quinzaine d'anciens élus kurdes, dont la co-maire déchue de Diyarbakir, Firat Anli, ont suivi une grève de la faim pendant 10 jours durant le Conseil des droits de l'homme. (illustration)

Un incident a éclaté à Genève entre Kurdes qui dénoncent l'offensive de l'armée turque dans le nord de la Syrie et un ressortissant turc, faisant accidentellement trois blessés. La grève de la faim lancée il y a 18 jours s'achèvera dimanche.

Jeudi matin, une voiture s'est arrêtée près des dizaines de Kurdes réunis comme chaque jour depuis le début du mouvement près de la Place des Nations. Un homme en est descendu, proférant des insultes en turc et faisant le signe des groupes ultra-nationalistes turcs, selon des sources convergentes.

Des dizaines de Kurdes ont alors couru dans sa direction. Provoquant un affolement de la conductrice de la voiture qui est partie avec le perturbateur. Trois des manifestants ont été accidentellement blessés. L'un d'entre eux, sans gravité, a été évacué par ambulance.

Un scénario confirmé par la police, qui précise que les manifestants s'en sont pris à la voiture et à l'individu en réponse aux insultes. "Les personnes ont été identifiées et les Kurdes ont décidé de ne pas porter plainte", a affirmé à l'ats un porte-parole, Silvain Guillaume-Gentil.

Dizaines de femmes

L'un des responsables du Centre société démocratique kurde de Genève, Ramazan Tutar, dit lui avoir tenté de maîtriser ses camarades. Mais depuis près de trois semaines, ceux-ci "manifestent dans le froid et sous la pluie contre un massacre" à Afrine, ville syrienne prise récemment par l'armée turque.

L'incident n'a pas entamé leur volonté. "Erdogan terroriste" et "solution politique pour le Kurdistan", scandaient-ils.

Une quinzaine d'anciens élus kurdes, dont la co-maire déchue de Diyarbakir, Firat Anli, ont suivi une grève de la faim pendant 10 jours durant le Conseil des droits de l'homme. Des rencontres ont notamment eu lieu avec des représentants du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

Trois quarts du Nord de la Syrie

Le mouvement a ensuite été repris pendant quelques jours par des militants du Parti de l'union démocratique (PYD). Avant d'être poursuivi depuis mercredi par une cinquantaine de femmes kurdes d'Allemagne et de Suisse.

Les manifestants demandent une exclusion aérienne au-dessus d'Afrine, des investigations de l'ONU sur les violences ou encore un accès humanitaire pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Selon l'ONU, près de 150'000 personnes ont été déplacées depuis Afrine.

Mais les manifestants n'ont pas été entendus. "La Turquie contrôle trois quarts du nord de la Syrie", affirme M. Tutar. Depuis lundi, les grévistes de la faim dorment dans un bâtiment mis à leur disposition par la Ville de Genève.

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