Dogu Perinçek salue le dépôt par le conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) d'une initiative parlementaire demandant une modification de l'article 261bis du Code pénal suisse. L'objectif est de biffer la mention de génocide ou de préciser qu'il doit être "constaté par un tribunal compétent".
Aucun tribunal n'a considéré les événements de 1915 en Arménie comme un génocide, a déclaré Dogu Perinçek lors d'une conférence de presse au consulat de Turquie mardi à Zurich. Le chef du Parti des travailleurs de Turquie avait été condamné en Suisse pour négationnisme. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a toutefois jugé que cette condamnation était une violation de la liberté d'expression.
Dogu Perinçek avait été condamné pour avoir déclaré que le génocide arménien est "un mensonge international". Après le jugement de la CEDH, Dogu Perinçek a obtenu en septembre du Tribunal fédéral que le jugement de la justice vaudoise soit révisé. Le TF a annulé sa condamnation pour discrimination raciale.
Le quatrième paragraphe de l'article 261 bis du Code pénal suisse stipule que celui qui "niera, minimisera grossièrement ou cherchera à justifier un génocide ou d'autres crimes contre l'humanité" sera puni de l'emprisonnement ou de l'amende.