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Grève du climat à la veille de la marche à Berne: importante mobilisation, près de 50 arrestations à Lausanne

Les jeunes se sont une nouvelle fois mobilisés ce vendredi à travers la Suisse. Ils ont notamment crié leur colère pour que les gouvernements agissent immédiatement pour le climat. Demain aura lieu à Berne une marche nationale en ce sens.

27 sept. 2019, 17:20
/ Màj. le 27 sept. 2019 à 20:23
A Lausanne, 48 personnes ont été évacuées et acheminées à l’Hôtel de Police.

A la veille de la marche nationale pour le climat samedi à Berne, plusieurs manifestations ont eu lieu vendredi en Suisse. Des cortèges ont traversé Lausanne, Genève ou Zurich, alors qu'ailleurs dans le monde, des centaines de milliers de jeunes se sont mobilisés.

Cette nouvelle journée de grève du climat a réuni environ 3500 personnes devant la gare de Lausanne. Figure habituelle de cette mobilisation, Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie en 2017, a entamé la manifestation en queue de cortège. Le septuagénaire tenait une banderole appelant les aînés à se lever et rejoindre la jeunesse dans la rue.

 

 

"Climat de révolte", "Nous devons agir", "Respecte la terre, on ne demande pas la lune", pouvait-on lire sur les pancartes. Les militants arboraient également de nombreux dessins. Au fil de la marche, les rangs se sont quelque peu clairsemés, a précisé un porte-parole de la police lausannoise.

Au plus fort de la mobilisation en début d'année, la grève pour le climat avait rassemblé environ 10'000 personnes dans le chef-lieu vaudois. La participation vendredi est sans doute trompeuse en raison de la grande manifestation nationale attendue le jour suivant samedi à Berne.

 

 

Près de 250 militants, répondant à l'appel d'Extinction Rebellion, ont tenté de bloquer le giratoire de la Maladière, une sortie d'autoroute névralgique du bas de la ville. La police est intervenue pour bloquer le cortège à une centaine de mètres du rond-point. La circulation n'a pas été entravée sur le giratoire.

Au total, 48 personnes ont été évacuées et acheminées à l’Hôtel de Police. Elles seront dénoncées au Ministère public pour diverses infractions au règlement général de police, à la loi sur la circulation routière et au code pénal. Vingt d’entre eux avaient déjà été dénoncés lors de la manifestation de la semaine dernière sur le Pont Bessières.

 

 

Septante-cinq autres personnes ont été identifiées et dispersées en différents endroits de la ville car elles tentaient de mettre sur pied de nouveaux rassemblements, notamment aux abords de la gare de Lausanne.

Jeunes en colère

A Genève, près de 2500 personnes, selon la police cantonale, sont descendues dans la rue. Partis de la rive droite, le cortège composé principalement de jeunes a rallié sans incident la Plaine de Plainpalais en criant les slogans qui accompagnent régulièrement ces manifestations: «Et un, et deux et trois degrés: c’est un crime contre l’humanité».

 

 

Les manifestants ont fustigé les banques lors de leur passage devant les grands établissements financiers. Ils ont également crié leur colère pour que les gouvernements agissent immédiatement. L’ambiance était toutefois bon enfant avec beaucoup de musique et des pancartes ironiques.

Zurich: 5000 personnes

Près de 5000 personnes sont descendues dans la rue à Zurich. Pour la première fois, les organisateurs ont divisé la manifestation en deux groupes, l'un plus calme que l'autre.

Le cortège le plus animé s’est réuni devant l’Hôtel de ville, sur le Limmatquai. Avec de la musique forte et des slogans comme "Who's Climate? Euses Klima!", des jeunes gens ont traversé la ville.

 

 

Pendant ce temps, d'autres manifestants plus tranquilles se sont retrouvés au Münsterhof. Ces parents avec de jeunes enfants, des personnes âgées ou handicapées ont défilé plus lentement en empruntant un itinéraire plus court.

A Bienne et Neuchâtel aussi

Des événements de plus petite ampleur se sont déroulés ailleurs en Suisse. A Bienne, par exemple, entre 250 et 300 personnes, essentiellement des jeunes en âge de scolarité, ont défilé bruyamment à travers la ville. «C’est le moment de changer le Parlement», a lancé l’un des orateurs en évoquant les élections fédérales du 20 octobre.

 

 

A Neuchâtel, les acteurs de la grève du climat ont organisé une journée d’action. Des cours et des conférences ont notamment été donnés à l’Université sur les bouleversements environnementaux. Une cinquantaine de participants en ont profité pour organiser une marche de protestation en ville.

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