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Grève du climat: des milliers de jeunes ont manifesté dans les rues de Suisse

Quelque 800 jeunes se sont réunis à Lausanne vendredi après-midi pour manifester en faveur du climat. Des rassemblements ont aussi eu lieu dans d’autres villes suisses. En tout, des milliers de personnes se sont mobilisées.

04 sept. 2020, 17:22
Sur les banderoles et pancartes, on pouvait lire des slogans tels: "Je ne veux pas aller sur Mars", "Croissance infinie dans un monde fini", "Penser le changement pas changer le pansement" ou encore "Elu-e-s Bougez-vous le Q...i!".

Pour la première fois depuis le début de la pandémie du Covid-19, le mouvement de la Grève du climat est redescendu vendredi dans les rues de Suisse. Des rassemblements ont eu lieu dans 18 villes, réunissant au total quelques milliers de personnes, surtout des jeunes.

Des cortèges ont défilé, principalement l'après-midi, à Berne, Fribourg, Zurich, Uster, Davos, Lucerne, Lausanne, Saint-Gall, Interlaken, Genève, Neuchâtel, Delémont, Schaffhouse, Altdorf, Bâle, Olten, Bienne ou encore à Winterthour.

 

 

Les gens ont "un intérêt direct à avoir un avenir sur une planète habitable", ont déclaré les organisateurs. Le mouvement se sent abandonné par les politiques, pas entendu ni assez écouté. "Nous avons été insultés et ridiculisés par la droite, utilisés et trompés par les partis de gauche", ont-ils déploré.

Les différents mouvements climatiques tels que Collective Climate Justice, Extinction Rebellion, la Grève du climat et le Collectif BreakFree ont travaillé ensemble pour la première fois.

Mobilisations pacifiques

Vendredi dans les rues helvétiques, les rassemblements se sont déroulés de manière pacifique. Ils n'ont que peu souvent dépassé les 500 personnes, n'atteignant ainsi sans doute de loin pas les 10'000 personnes au total dans tout le pays, selon Keystone-ATS.

C'est à Zurich que l'affluence a été la plus élevée, avec un peu plus d'un millier de personnes manifestant dans les rues en fin d'après-midi. Elles ont réclamé une baisse des émissions de CO2 et davantage de mesures pour protéger le climat.

Lausanne, souvent surnommée la "capitale du climat", a mobilisé 800 personnes, surtout des jeunes. Elles ont défilé dans la bonne humeur pendant environ une heure de la gare au centre-ville, direction l'habituelle place de la Riponne, sur un trajet balisé et escorté par la police. Celle-ci n'a signalé aucun incident.

 

 

Sur les banderoles et pancartes, on pouvait lire des slogans tels: "Je ne veux pas aller sur Mars", "Croissance infinie dans un monde fini", "Penser le changement pas changer le pansement" ou encore "Elu-e-s Bougez-vous le Q...i!". Dans le cortège relativement compact, pratiquement tous les participants portaient un masque, rendu obligatoire par les organisateurs, comme partout en Suisse.

Environ 600 personnes à Genève

A Genève, environ 600 personnes ont défilé en fin d'après-midi pour demander des actions concrètes contre les dérèglements climatiques. Beaucoup de jeunes ont pris part au cortège, qui avait une touche très féminine. La banderole de tête annonçait la couleur, demandant de court-circuiter le système, pour favoriser une alimentation locale.

Les manifestants se sont mis en marche près de la gare de Cornavin. Le cortège a traversé le pont du Mont-Blanc, complètement interdit à la circulation pour l'occasion, avant d'embouquer les rues commerçantes. Les "grévistes" ont achevé leur parcours sur la plaine de Plainpalais.

 

 

A Fribourg, ce sont quelque 150 personnes, masquées aussi, qui se sont réunies sur l'emblématique place Georges-Python. Les organisateurs ont notamment présenté leurs revendications cantonales. Le mouvement Grève du climat Fribourg avait sinon concocté un programme comprenant musique, ateliers, repas et prestations artistiques.

A Bâle, ils étaient environ 500 personnes à manifester, là aussi masquées. Les jeunes participants ont défilé dans le calme en début d'après-midi. Ils se sont en outre prononcés contre la construction d'un nouveau bassin portuaire dans la cité rhénane, destiné au Terminal trimodal.

Désobéissance civile à Berne

Après les manifestations de vendredi, d'autres actions de désobéissance civile non-violente et de masse sont prévues, notamment du 20 au 25 septembre à Berne avec plusieurs collectifs. Les grévistes climatiques veulent ainsi "enfin être pris au sérieux".

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