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Avions de combat: le projet de Guy Parmelin attise les critiques de la gauche

Le chef de la défense Guy Parmelin veut un crédit de 10 millions de francs pour étudier l'achat d'un nouvel avion de combat. Le projet a provoqué de vives critiques chez les opposants à l'armée. Les élus bourgeois se montrent, eux, en grande partie satisfaits des plans du Département de la défense.

21 nov. 2016, 15:50
/ Màj. le 21 nov. 2016 à 19:00
Le calendrier prévoit une décision sur le type de jet de combat d'ici 2020, afin que le Parlement puisse statuer sur le crédit d'acquisition en 2022.

Prématuré, sans plan B, mépris de la volonté populaire: les opposants à l'armée ne sont pas tendres envers le projet du conseiller fédéral Guy Parmelin pour un nouvel avion de combat. Le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA) veut tout faire pour que le peuple ait le dernier mot.

Pour le GSsA, l'annonce du ministre de la défense Guy Parmelin concernant un crédit de 10 millions de francs pour étudier l'achat d'un nouvel avion de combat, et sur lequel le Parlement devrait se pencher début 2017, est pour le moins prématurée et incongrue, fait-il savoir lundi dans un communiqué. Les conclusions du groupe d'experts ad hoc ne sont attendues qu'au printemps 2017, argue le groupe.

Les besoins de l'armée suisse en matière d'aviation sont en train d'être évalués. Les opposants à l'armée s'étonnent donc qu'il soit déjà nécessaire aujourd'hui de connaître le montant du crédit. Cela ne serait tout simplement pas possible dans une procédure normale.

Guy Parmelin ne prend pas en compte le "non" du peuple au Gripen et ne respecte pas les délais qu'il s'est lui-même fixés pour le plan d'acquisition. "Le GSsA portera toute son attention sur le processus d'acquisition de ces avions et se mobilisera pour garantir que les droits des citoyennes et des citoyens soient respectés", dit Amanda Gavilanes, secrétaire du GSsA, citée dans le communiqué.

Des alternatives

La conseillère nationale Chantal Galladé (PS/ZH) se montre également réservée face au choix du conseiller fédéral. Il est trop rigide, d'après la socialiste membre de la commission de politique de sécurité.

"Un plan B est nécessaire". Le gouvernement devrait ainsi envisager de coopérer ponctuellement avec les forces aériennes des pays environnants, estime la zurichoise. "Il doit examiner la question de manière non idéologique".

Elle est cependant d'accord avec le fait de continuer à utiliser les F/A-18 et les F-5 Tiger jusqu'à ce que les nouveaux avions prennent le relais. Mais peut-être faudra-t-il moins de jets qu'aujourd'hui, se demande Mme Galladé.

La droite derrière Guy Parmelin

Les élus bourgeois se montrent, eux, en grande partie satisfaits des plans du Département de la défense. La conseillère nationale Corina Eichenberger (PLR/AG) juge la démarche "bonne et prévoyante". La présidente de la commission de politique de sécurité estime qu'il est judicieux, par exemple, de réformer la police de l'air de manière à ce qu'elle puisse être engagée 24 heures sur 24, a-t-elle dit à l'ats.

Le fait que le nouvel avion ne volera pas avant 2025 n'est pas un problème pour la droite. "Avec le Gripen, il aurait aussi fallu attendre dix ans", a-t-elle poursuivi.

Quant à l'ancien pilote militaire et conseiller national UDC Thomas Hurter (ZH), il évoque un "agenda correct". Lui aussi membre de la commission de politique de sécurité, il estime toutefois que pour pouvoir le tenir, on ne peut plus se permettre le moindre retard.

Evaluation plus courte

Thomas Hurter préconise dès lors de réduire la durée d'évaluation des futurs nouveaux avions de combat. "Il n'y a pas besoin de recommencer l'exercice, car il a déjà été effectué avant le vote sur les Gripen." La décision touchant le programme d'armement 2022 doit être traitée en priorité. "Nous devons accélérer le processus, sinon nous nous retrouverons dos au mur dans neuf ans."

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