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Handicapés: loi toujours pas satisfaisante

La situation pour les personnes handicapées n'est toujours pas satisfaisante en Suisse.

27 juin 2014, 11:00
Francois en chaise roulante test un tram d'ancienne generation modifies, en abaissant leur plancher pour offrir aux personnes a mobilite reduite un acces a un plancher bas, ce jeudi 31 octobre 2013 a Geneve. Les Transports publics genevois (TPG) adaptent le plancher de ces anciens tramways en-abaissant le plancher au niveau des deux premieres portes, afin d'y faire definitivement disparaitre les marches a gravir qui entravent l'acces des personnes a mobilite reduite. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Dix ans après l'entrée en vigueur de la loi sur l'égalité des handicapés, la situation n'est toujours pas satisfaisante pour ces personnes. Elles sont notamment davantage exposées au risque de pauvreté, selon une comparaison des chiffres entre 2007 et 2012.

Il y a deux ans, 19% des handicapés vivaient dans un ménage dont le revenu était inférieur à 60% du revenu médian suisse. Ils n'étaient que 14% en 2007. Et pour les deux années de référence, ces personnes sont davantage frappées que le reste de la population. Que ce soit en 2007 ou en 2012, seuls 11% des Suisses étaient dans une telle situation, selon l'Office fédéral de la statistique.

La situation est encore pire pour les personnes handicapées fortement limitées dans la vie ordinaire. Un quart d'entre elles sont exposées au risque de pauvreté. En 2012, le seuil pour relever d'une telle catégorie était de 30’031 francs par an pour un ménage d’une personne seule.

Autre point noir: l'accès aux transports publics. Malgré les efforts faits par les entreprises, les handicapés rencontrent toujours autant de difficultés. Ils étaient en effet 90% à pouvoir utiliser trains et bus sans aide en 2007 et 88% en 2012.

Insatisfaction

Résultat: ces personnes restent insatisfaites. Les handicapés affichent une satisfaction moyenne de 7,3 points sur dix, contre 8,2 pour le reste de la population. Le taux tombe à 6,7 pour les personnes fortement limitées dans leur santé.

Seul baume au coeur, peut-être, la formation s'améliore même si les personnes handicapées, notamment celles qui sont fortement limitées dans les activités de la vie ordinaire, restent moins bien loties que le reste de la population.

Depuis 2007, la part des handicapés ayant achevé une formation tertiaire est passée de 16 à 22%. Vu que cette progression est plus forte que celle observée dans le reste de la population, l'écart entre les deux groupes tend donc à se réduire.

Sur le marché du travail, la situation stagne. La participation des personnes handicapées (68%) est ainsi restée inférieure d’environ 17 points au reste de la population. Parmi les handicapés fortement limités dans la vie ordinaire, un sur deux occupait un emploi en 2007 comme en 2012.

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