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Harcèlement: le CHUV lance une campagne pour éradiquer les comportements sexistes

"Si vous n'êtes pas déjà enceinte, je peux y remédier!", "Je t'accompagne au vestiaire?". Des slogans qui figurent sur des brochures distribuées dès ce lundi au CHUV pour lutter contre le harcèlement sexuel envers les étudiants et les médecins en formation. Une ligne téléphonique a été ouverte.

26 nov. 2018, 13:03
Le CHUV réagit à l'enquête d'un collectif indépendant qui a réalisé un sondage accablant auprès des étudiants en médecine.

Le CHUV ne veut plus de comportements sexistes envers les étudiantes en médecine et les médecins en formation. Une antenne téléphonique est mise à disposition pour écouter les victimes de ces pratiques "intolérables".

"J'ai été absolument sidéré" en apprenant que de tels agissements se produisaient au Centre hospitalier universitaire vaudois, a déclaré lundi Pierre-François Leyvraz, patron du CHUV. Il présentait la campagne ciblée que lance l'institution à la suite de l'enquête menée par Clash.

Que ça change

Deux représentantes du collectif ont détaillé leur démarche. Clash a envoyé en avril un questionnaire en ligne à quelque 800 collègues étudiants en médecine. Sur les 185 réponses, 60 témoignages ont été recueillis faisant état de comportements sexistes et de harcèlements.

Propos blessants, attouchements, dénigrements, avances: il y a un climat général sexiste envers les étudiantes en médecine et les médecins stagiaires contre lequel il faut lutter, ont souligné les représentantes de Clash. "Notre but, ce n'est pas la vendetta ou de faire tomber des têtes", mais il faut que ça change.

Vraie souffrance

Dès lundi, une antenne téléphonique est ouverte (au numéro 079 556 34 94). Elle permettra de dialoguer avec des étudiants spécialement formés sur ces enjeux. Des professionnels de l'Espace collaborateurs prendront ensuite le relais si nécessaire.

Sur le prospectus de la campagne de sensibilisation, Clash a donné un exemple de propos tenus à une stagiaire médecin: "Si vous n'êtes pas déjà enceinte, je peux y remédier". Un cas parmi trop d'autres, ont dénoncé les représentantes du collectif qui parlent de vocations gâchées à cause de ces comportements "maltraitants".

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