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Homme accusé d'assassinat et de viol devant la justice à Bienne

Un crime particulièrement brutal est jugé depuis ce lundi à Bienne. Un homme est accusé d'avoir assassiné une prostituée en 2010.

07 mai 2012, 16:25
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Il doit également répondre de viol dans un autre cas, de  brigandage, ainsi que d'atteinte à la paix des morts.

Le cadavre d'une prostituée brésilienne était retrouvée dans son studio de massage à Bienne en octobre 2010. La victime âgée de 45  ans avait reçu quatre coups de couteau à la gorge et présentait des entailles aux mains. L'acte d'accusation relève que le meurtrier a  violé sa victime, «ne pouvant ignorer qu'il avait désormais un  cadavre devant lui».

L'accusé nie le crime

Devant le Tribunal régional Jura bernois-Seeland, le prévenu a nié les faits malgré la présence de ses empreintes sur l'arme du  crime. «Ce n'est pas moi qui ait tué cette dame, je ne suis pas  capable de le faire», a déclaré ce ressortissant de Côte d'Ivoire de  32 ans. «Je n'ai jamais violé une femme».

Interrogé par le président Maurice Paronitti, le prévenu dit ne  pas s'expliquer la présence de son ADN sur les lieux du crime. Mais  il ne remet pas en cause le résultat des analyses scientifiques. «Je  ne conteste pas que les empreintes soient les miennes», a ajouté cet  homme à la stature athlétique.

Prostituée agressée

Dans un autre cas, le prévenu est accusé de viol et de vol par une prostituée. Filmé par une caméra dans l'immeuble, il ne conteste pas avoir eu une altercation avec cette femme et reconnaît l'avoir giflée et mis son bras autour de son cou. Mais il s'agissait d'une dispute liée au prix de la prestation selon lui. Il affirme que la relation sexuelle était consentie et tarifée.

La plaignante n'a pas voulu être confrontée au suspect qui a quitté la salle lors de son audition. Lorsque le président lui a  présenté des photos de l'accusé, la victime a soudain été prise de  violents tremblements. «C'est lui», a-t-elle affirmé.

Dans une troisième affaire, qui porte sur une contrainte sexuelle et une tentative de viol, l'accusé affirme qu'il était au centre d'accueil pour requérants d'asile de Vallorbe (VD) à cette époque. La victime affirme pourtant l'avoir reconnu sur une série de  photographies. «Ce n'est pas moi», a-t-il répété à plusieurs reprises.

Scission des débats

En début d'audience, le Tribunal a accepté la demande de la  défense de scinder les débats. Dans la première partie, il ne  traitera que la question des faits et de celle de la culpabilité. Dans un second temps, il abordera les conséquences d'une déclaration de culpabilité ou d'un acquittement.

Jeudi matin, les juges se prononceront sur la culpabilité ou non  du prévenu mais sans fixer de peine. La défense et les parties civiles interviendront alors une seconde fois après avoir pris  connaissance du jugement partiel. Le verdict sera rendu vendredi.  Cette scission des débats permet d'éviter d'exposer la situation  personnelle du prévenu si celui-ci devait être reconnu innocent.

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