Les amateurs d'alpinisme souffrant de troubles liés à l'altitude ou planifiant un séjour en montagne peuvent désormais consulter un service de médecine d'altitude à l'hôpital de l'Île à Berne. C'est la première fois qu'une telle offre, déjà disponible au CHUV, est proposée dans un hôpital universitaire alémanique.
"Nous constatons une augmentation des troubles graves imputables à l'altitude, un phénomène assurément lié au fait que de plus en plus de gens font de la montagne", souligne Yves Allemann, directeur du nouveau service à la clinique universitaire de cardiologie. "Nous espérons pouvoir baisser la fréquence d'apparition de ces troubles", ajoute-t-il.
Les symptômes, mal de tête, nausées, perturbations du sommeil, vertiges, apparaissent à cause d'un manque d'oxygène au cours de l'ascension. En moyenne, une personne sur deux montant rapidement au-dessus de 4000 mètres est touchée. S'ils sont très aigus, ces troubles peuvent se révéler mortels. Tel est le cas des oedèmes cérébraux ou pulmonaires liés à l'altitude, quand l'organe se retrouve inondé de liquide sanguin (plasma).
Selon Yves Allemann, il n'est pas sûr que les caisses maladies prennent en charge les coûts de cette nouvelle offre: "il est cependant certain qu'un tel service de prévention coûte moins cher qu'un ou deux jours à l'hôpital", assure-t-il.