Les éditorialistes le jugent isolé. Dans les médias, certains de ses diplomates dénoncent des incohérences, de l’agitation, voire du «stalinisme». Depuis son entrée au Conseil fédéral en 2017, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis n’avait jamais semblé aussi affaibli. Entre le crucial et tentaculaire dossier européen, un dialogue complexe avec le géant chinois, et un positionnement difficile entre Israël et les Palestiniens, le libéral-radical aborde une phase particulièrement délicate. Curieusement absent sur le sujet de la pandémie ces derniers mois, l’ancien médecin tessinois se défend face aux critiques.
Ignazio Cassis, vous avez été le médecin cantonal du Tessin, l’un des cantons le plus touché par la pandémie. Désormais, vous faites partie de la majorité de droite au Conseil fédéral, qui a longtemps bloqué les mesures sanitaires. Faites-vous passer l’économie...