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Il faudra consommer moins de viande pour sauver le climat, selon les experts

Selon le rapport du GIEC présenté jeudi, il faudra manger moins de viande pour sauver le climat. Il faudra se tourner davantage vers les graines, fruits, légumes et de la nourriture animale durable.

08 août 2019, 10:17
Le Groupe intergouvernemental d'experts internationaux sur le climat (GIEC) incite à réduire la consommation de viande et les pertes et gâchis de nourriture. (illustration)

Il faudra manger différemment, notamment réduire la viande, pour limiter le réchauffement climatique. La diminution des émissions de gaz à effet de serre dans les transports, l'énergie et les usines ne suffira pas, conclut le rapport du GIEC présenté jeudi à Genève.

Tout scénario pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C d'ici 2100 "demande une atténuation liée aux terres et un changement dans l'utilisation des terres", estiment ces dizaines d'experts internationaux. De la reforestation aux bioénergies, précise leur rapport sur les liens entre utilisation des terres, sécurité alimentaire et changement climatique.

Parmi ses recommandations, le Groupe intergouvernemental d'experts internationaux sur le climat (GIEC) incite à réduire la consommation de viande et les pertes et gâchis de nourriture, estimées de 25 à 30%. Il préconise davantage de graines, fruits, légumes et de nourriture animale durable et responsable de peu d'émissions de gaz à effet de serre.

 

 

Ces réaménagements alimentaires pourraient contribuer, selon les estimations, à libérer jusqu'à des millions de km2 de terres et, par année, à une atténuation de jusqu'à 8 gigatonnes d'équivalents de CO2 d'ici 2050. Amélioration d'accès aux marchés ou encore émancipation des agricultrices et extension d'accès aux prestations agricoles sont aussi mentionnées.

Doublement de la production de viande

Plus de 70% des terres émergées, selon les spécialistes, sont utilisées au total pour satisfaire le besoin des populations. Depuis 1961, la production d'huiles végétales et de viande par habitant a plus que doublé. Celle des calories a augmenté d'un tiers. Alors que près de 830 millions de personnes sont sous-alimentées, environ 2 milliards sont en surpoids.

L'exploitation humaine des sols rassemble près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, dont près de la moitié du méthane dégagé. Cette activité est responsable de la dégradation de 25% des terres émergées. Les zones arides ont notamment augmenté de 1% en moyenne entre 1961 et 2013.

 

 

Les menaces climatiques dépendront de l'extension de la population et du degré d'augmentation des températures. Celles de nombreux incendies ou d'instabilité alimentaire sont considérées comme "élevées" avec 1,5°C supplémentaire et "très élevées" avec 2 ou 3°C en plus. Autre problème, un scénario d'une population de 9 milliards de personnes d'ici 2100 étendrait le prix de certaines denrées de plus de 7% dès 2050.

Approuvé par les pays

En fonction des régions, les changements dans les conditions des terres peuvent "augmenter ou diminuer" le réchauffement climatique, conclut le GIEC. Et ce réchauffement étendra de son côté les pluies intenses et les inondations mais aussi la chaleur et les sécheresses. Avec comme effet une instabilité alimentaire.

Depuis l'ère préindustrielle, la température des surfaces terrestres a augmenté deux fois plus que la moyenne mondiale, de 1,53 °C contre 0,87 °C. La montée des océans renforce aussi la pression sur les terres.

Le rapport avait été approuvé mercredi par les 195 Etats membres, dont la Suisse, après 28 heures de discussion, au terme de plusieurs jours de la 50e session du GIEC. Les pays doivent se réunir en 2020 pour annoncer des politiques pour une neutralité d'émissions de gaz à effet de serre.

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