Arrêté à Francfort le 28 avril, l’espion suisse présumé croupit dans les geôles allemandes, et toujours plus de détails sont dévoilés. Mais il s’avère ardu d’y voir clair et de nombreuses questions demeurent sans réponse. La Confédération avait-elle le droit de rendre la pareille à l’Allemagne? Le grand voisin n’a-t-il pas dépassé les bornes en dépêchant des inspecteurs en Suisse pour y traquer la soustraction fiscale, en achetant des données volées aux banques?
L’avis de Jacques Baud, ancien membre des Services de renseignements stratégiques suisses et auteur de livres sur le terrorisme et le renseignement.
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter souhaite qu’on «oublie» cette affaire d’espionnage présumé. Qu’en pensez-vous?
Il est vrai qu’il s’agit d’une vieille affaire et qu’on enfonce des portes ouvertes en y accordant en Suisse plus d’importance qu’elle n’en a réellement. Mais cela n’empêche qu’il faut en tirer les leçons, notamment sur la gestion «technique» des événements....