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Immigration: la solution du gouvernement ne satisfait pas les partis

Le gouvernement a proposé vendredi une clause de sauvegarde afin de mettre en place l'initiative contre l'immigration de masse. L'UDC considère que cette clause ne réduirait en rien l'immigration. Il menace même de lancer une nouvelle initiative. Les avis des autres partis sont partagés.

04 mars 2016, 19:14
La clause de sauvegarde proposée par le gouvernement, suite à la votation de l'initiative contre l'immigration de masse, n'est pas au goût de tous.

L'UDC menace de lancer une nouvelle initiative si le Parlement devait accepter la solution du Conseil fédéral pour mettre en oeuvre son texte contre l'immigration de masse. Les autres partis sont, au mieux, réservés. No comment de Bruxelles.

Malgré la clause de sauvegarde proposée vendredi par le gouvernement, il n'est pas possible d'imaginer comment il pourra réduire significativement l'immigration, écrit l'UDC dans une prise de position. Les instruments pour une baisse rapide de l'immigration ont pourtant été clairement définis dans la Constitution: contingents et préférence nationale.

Il est en conséquence "incompréhensible", et "inacceptable" que le gouvernement n'approfondisse pas la clause de sauvegarde en transposant l'article constitutionnel directement dans la loi. L'UDC considère de plus que le doute subsiste quant au seuil au-delà duquel serait appliquée ladite clause.

Il pourrait être placé si haut qu'il ne freinerait pas l'immigration. Cela rend impossibles toute évaluation sérieuse de l'effet de cette clause et une discussion au Parlement.

PS et Verts rejettent aussi la clause

Le PS et les Verts ne se satisfont pas non plus de la solution proposée par le Conseil fédéral. Les deux formations rejettent la clause de sauvegarde, qui menace la voie bilatérale. "Plutôt qu'une solution unilatérale, nous devons privilégier une solution consensuelle", a déclaré à l'ats Roger Nordmann, chef du groupe parlementaire socialiste.

"Nous voyons désormais clairement que l'UDC a fait passer son initiative sur la base d'un gros mensonge", estime M. Nordmann, puisqu'il n'est pas possible de la mettre en oeuvre sans que cela ne conduise à la chute des accords bilatéraux. "On paye cash les mensonges de l'UDC".

Le PDC satisfait

Le PDC est seul à se satisfaire de la solution trouvée par le Conseil fédéral. "Enfin, on y est. Le Parlement a désormais une base de travail", a déclaré à l'ats le président du PDC Christophe Darbellay, soulignant que son parti était le premier à avoir proposé une clause de sauvegarde comme solution à l'initiative de l'UDC.

Le PLR moins

Du côté des libéraux-radicaux, on salue le fait que le Conseil fédéral prenne en compte le concept PLR "ferme mais juste". Le parti déplore néanmoins la lenteur, totalement incompréhensible, du traitement de ce dossier.

Concernant les mesures d'accompagnement envisagées par le gouvernement, le PLR "s'engage pour une meilleure intégration au marché du travail des réfugiés reconnus, mais pas des demandeurs d'asile n'ayant pas de permis de séjour définitif".

Milieux économiques

Le patronat souligne quant à lui la volonté du gouvernement de sauvegarder les bilatérales. Les différentes organisations patronales se disent satisfaites du mécanisme de la clause de sauvegarde, qui avait été proposé par les milieux économiques.

Les syndicats s'insurgent, eux, contre la faiblesse des mesures d'accompagnement. Le projet du Conseil fédéral a suscité une levée de boucliers de la part de l'Union syndicale suisse, de Travail.Suisse et d'Unia, qui fustigent la faiblesse des mesures adoptées pour lutter contre les abus sur le marché du travail. "Le Conseil fédéral ferme les yeux", accuse l'USS.

 

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