Trois personnes sont soupçonnées d’avoir obligé des femmes à travailler comme aides de ménage pour un salaire de misère. Cette traite massive aurait duré plusieurs années.
Les suspects, détenus dans le canton de Berne, sont deux femmes et un homme originaire de Serbie, révélait, hier, la «Neue Zürcher Zeitung». Ils auraient enfermé ces femmes pour les forcer à travail pour eux sans interruption.
Interrogé par le quotidien, le Centre d’assistance aux migrantes et aux victimes de la traite des femmes confirme qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé: «Nous recevons souvent des femmes amenées en Suisse pour être exploitées comme aides au nettoyage», explique sa porte-parole, Doro Winkler. Les victimes signalent des conditions de travail atroces. «Beaucoup n’osent pas porter plainte par peur des représailles ou parce qu’elles sont dans une situation d’illégalité.»