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Inégalités salariales: les femmes payées en moyenne 20% de moins que les hommes

Même si elles tendent à baisser avec les années, les inégalités salariales entre hommes et femmes persistent, tant dans le secteur privé que public. Cette différence de revenu varie en fonction de la fonction et dess branches économiques

07 mars 2017, 10:19
Les femmes n'ont toujours pas obtenu l'égalité salariale.

 Les inégalités salariales entre femmes et hommes continuent de se réduire progressivement dans le secteur privé. De 23,6% en moyenne en 2010, elles sont passées à 19,5% en 2014. Parmi ces différences de rémunération, 39,1% restent inexpliquées.

Cet écart s'explique en partie par des facteurs structurels tels que des différences dans le niveau de formation, le nombre d'années de service ou la fonction de cadre exercée dans l'entreprise, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS), à la veille de la Journée internationale des femmes. La différence est d'autant plus grande que la fonction de cadre est élevée.

Les écarts de rémunération varient aussi fortement d'une branche économique à l'autre. Ils atteignent par exemple 33,2% dans les activités financières et d'assurance, 23,9% dans l'industrie des machines, 18,6% dans le commerce de détail et 9,3%, dans l'hôtellerie-restauration.

Dans l'ensemble du secteur public (Confédération, cantons et communes), l'écart salarial entre femmes et hommes se montait en moyenne à 16,6% en 2014 (2012: 16,5%).

Part inexpliquée stable

La part inexpliquée des différences salariales entre femmes et hommes observées dans le secteur privé se montait à 39,1% en 2014, alors qu'elle atteignait 40,9% en 2012 et 37,6% en 2010. Elle est donc restée relativement stable ces quatre dernières années, relève l'OFS.

Cette part inexpliquée représentait 585 francs par mois en moyenne en 2014, contre 678 francs en 2012. Elle varie considérablement en fonction de la branche économique.

Dans l'hôtellerie-restauration par exemple, cette part correspondait à 295 francs par mois en moyenne (65,2%). Elle se montait à 633 francs par mois (56,9%) dans le commerce de détail, à 883 francs par mois (47,2%) dans l'industrie des machines et à 1133 francs par mois (27,2%) dans les activités financières et d'assurance.

Dans le secteur public (Confédération, cantons et communes), la part inexpliquée est plus élevée que dans le privé: elle représentait 41,7%, soit 608 francs par mois.

Surtout dans les petites entreprises

C'est dans les petites entreprises que la part inexpliquée des différences de salaire est la plus marquée. Elle est de 55,9% en moyenne dans les entreprises de moins de 20 emplois, contre 29,8% dans celles comptant au moins 1000 emplois.

La part inexpliquée tend à être moins marquée à mesure que l'on monte dans la hiérarchie. Elle représente 44,6% de l'écart salarial chez les cadres supérieurs, contre 60,2% dans les emplois sans fonction de cadre (32,2% chez les cadres moyens).

Plus les personnes salariées avancent en âge, plus la part inexpliquée de l'écart salarial entre femmes et hommes se réduit: elle atteint 36,8% chez les personnes de 50 ans et plus, alors qu'elle se monte à 38,4% dans le groupe des 30 à 49 ans et à 52,2% chez les moins de 30 ans.

Plus d'hommes dans les hauts salaires

Les femmes continuent à être surreprésentées dans les classes de salaires inférieures. En 2014, la majorité des postes du secteur privé pour lesquels le salaire brut à plein temps était inférieur à 4000 francs par mois étaient occupés par des femmes (64,1% contre 65,2% en 2010).

Dans le segment supérieur de la pyramide des salaires, qui correspond aux postes rémunérés à plus de 8000 francs brut par mois, 73,3% des postes étaient occupés par des hommes et 26,7% par des femmes. La part des femmes parmi les personnes occupant un poste rémunéré à plus de 16'000 francs brut par mois n'était que de 15,2% (14,3% en 2010), celle des hommes atteignant 84,8%.

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