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Inégalités salariales plus faibles en région lémanique

Selon l'analyse des inégalités salariales en 2016 publiée jeudi par l'OFS, les hommes ont été rémunérés en moyenne 18,6% de plus que les femmes. Les inégalités salariales sont plus faibles dans la région lémanique et plus hautes dans celle de Zurich.

16 mai 2019, 16:27
En 2016, les hommes ont touché en moyenne 18,6% de plus que les femmes. (Illustration)

La part inexpliquée des écarts salariaux entre hommes et femmes était la moins importante de Suisse en 2016 dans la région lémanique (VD, VS, GE), selon une analyse de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les Tessinoises sont les plus défavorisées.

L'OFS a publié jeudi son analyse des inégalités salariales en 2016, dont elle avait déjà dévoilé les premiers résultats fin janvier. Les hommes touchaient en moyenne 18,6% de plus que les femmes en 2016 (19,6% dans le secteur privé, 16,7% dans le public). Cette différence est inexpliquée pour 43% de la somme, en augmentation par rapport à 2014 (39%).

 

 

Cette hausse est attribuée au secteur privé, selon l'OFS. Si l'écart salarial inexpliqué a diminué dans le secteur public de 6,9% à 5,9%, il a par contre augmenté de 7,5% à 8,1% dans le secteur privé. Ce dernier emploie également moins de femmes (42%), que le secteur public (54%).

Les inégalités sont les plus faibles dans la région lémanique (12,6%). Elles sont les plus élevées dans la région de Zurich (22,7%). Au niveau de l’écart inexpliqué, cette région fait mieux (7,3%), mais reste en retrait par rapport à la région lémanique en tête de classement (6,2%). Le Tessin ferme la marche (10,6%).

Le célibat plus égalitaire

Dans son analyse, l'OFS a pris en compte de nombreux facteurs allant au-delà de la région ou de la branche d'activité. Ainsi, l'écart inexpliqué est nettement moindre pour les célibataires (3,8%), que chez les individus avec d'autres états civils (9%). Il augmente également avec l'âge (3,4% pour les moins de 30 ans, 9,1% pour les plus de 49 ans).

Au niveau de l'éducation, les diplômées du tertiaire font face à moins d'inégalité que celles du secondaire. Les écarts salariaux inexpliqués sont les plus faibles chez les diplômées des hautes écoles spécialisées et pédagogiques (4,5%).

La taille des entreprises influe aussi sur les inégalités. Dans les petites entreprises de moins de 20 employés, la différence inexpliquée atteint 9,5%, contre 7,1% dans les grandes entreprises d’au moins 1000 salariés, rapporte l'OFS. La Loi sur l’égalité oblige seulement les entreprises de plus de 50 employés à vérifier leur salaire.

 

 

La part des femmes représente 44% de l’ensemble de l’économie. Le salaire brut moyen des femmes, standardisé sur le plein temps, atteint 6491 francs, celui des hommes 7946 francs, précise l'OFS.

L’enquête suisse sur la structure des salaires est réalisée tous les deux ans, sous la forme d’une enquête directe auprès des entreprises. Près de 37 000 entreprises y ont participé en 2016 et les données d’environ 1,7 million de salariés ont été collectées.

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