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Interlaken: pas de décision prise à la conférence de l'OSCE sur antiterrorisme

Comme prévu, la conférence de l'OSCE d'Interlaken (BE) sur l'antiterrorisme s'est terminée sans décision. Un débat sur les conséquences des "combattants étrangers" pour la sécurité intérieure des Etats membres a clôturé les débats.

29 avr. 2014, 18:47
La conférence de l'OSCE sur l'antiterrorisme s'est achevée mardi à Interlaken (BE), comme prévu sans décision, mais sur un débat sur les conséquences des "combattants étrangers" pour la sécurité intérieure des Etats membres.

La conférence de l'OSCE sur l'antiterrorisme s'est achevée mardi à Interlaken (BE), comme prévu sans décision, mais sur un débat sur les conséquences des "combattants étrangers" pour la sécurité intérieure des Etats membres. Des ONG ont déploré que la question des droits de l'homme ne soit pas davantage évoquée par les représentants des gouvernements.

Sur les "combattants étrangers", la cheffe du département des droits de l'homme au Bureau de l'OSCE pour les institutions démocratiques et les droits de l'homme (ODIHR), Snjezana Bokulic, a rappelé mardi aux gouvernements les libertés de voyager et d'opinion.

Elle a aussi ajouté que les individus ne peuvent être considérés comme des criminels uniquement parce qu'ils se rendent par exemple en Syrie. Leur infraction doit être évaluée avant leur arrestation, a-t-elle dit.

Lignes directrices

L'OSCE peut aider les Etats membres à intégrer la problématique des "combattants étrangers" dans leur stratégie nationale ou leur plan d'action contre le terrorisme, avait affirmé lundi dans son discours d'ouverture le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération (OSCE) Didier Burkhalter.

Elle peut aussi éditer des lignes directrices et des "bonnes pratiques" sur la question des poursuites et des conditions de telles mesures à leur retour, avait dit le président de la Confédération.

La coopération entre l'ONU et l'OSCE est possible sur cet élément ou sur la prévention, a souligné le directeur de l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme à l'ONU, Jean-Paul Laborde. Une réunion au sein de l'ONU est prévue d'ici la fin de l'année.

Parmi les quelque 11'000 combattants étrangers en Syrie, environ 2000 viennent d'Etats de l'OSCE, dont 15 à 20 de Suisse.

Les expertes d'Amnesty International et de Human Rights Watch (HRW), Joanne Mariner und Andrea Prasow, ont elles regretté que les représentants gouvernementaux ne se soient quasiment pas exprimés sur la protection des droits de l'homme. Ce thème a été pratiquement laissé lors de la conférence à l'ODIHR et aux ONG, ont-elles dit mardi à l'ats.

L'importance des ONG

Il est malgré tout important que la présidence suisse ait invité les ONG à la conférence. Lors de la discussion sur les "enlèvements contre rançon" (KFR), les participants à la réunion n'ont pas reconnu que l'alternative à des paiements était souvent un engagement militaire, ont dit les représentantes des ONG.

Lundi, M. Burkhalter avait souhaité que tous les Etats adoptent la politique du non-paiement de rançon aux terroristes. Il avait également appelé à la libération des observateurs militaires retenus en otages dans l'est de l'Ukraine.

La conférence d'Interlaken a réuni quelque 200 personnes, dont les coordonnateurs de la lutte antiterroriste des 57 Etats membres, des représentants du secteur privé, des experts ou encore des ONG.

Elle sera suivie en septembre à Malte d'une réunion entre les acteurs impliqués davantage sur le terrain. Des recommandations devraient ensuite être lancées pour le sommet début décembre à Bâle des ministres des affaires étrangères des Etats membres.


 

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