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Internet: les escroqueries sentimentales se multiplient en Suisse, la police met en garde

En raison d’une augmentation du nombre d’escroqueries sentimentales sur le web, les polices suisses et le site Anibis.ch ont lancé une campagne de prévention.

03 oct. 2019, 11:56
Les polices recommandent de ne jamais se fier à une personne que l'on rencontre uniquement par le biais d'internet. (illustration)

Les polices suisses et anibis.ch, la plus grande plateforme de petites annonces en Suisse romande lancent une campagne de prévention contre les escroqueries sentimentales. But: rappeler aux utilisateurs les comportements à adopter pour réduire le risque d’arnaque.

Les escroqueries sentimentales connues aussi sous le nom de romance scams ou love scams, ont fortement augmenté avec l’Internet, selon le concordat des polices de Suisse romande, Berne et Tessin. En 2018, le nombre de cas a passé de quelques douzaines à 100 dans le canton de Zurich et de 30 à 60 dans le canton de Berne.

Comme les victimes d’escroquerie sentimentale éprouvent souvent de la honte à l’idée de s’être fait avoir, les chiffres des plaintes recensées par la police pourraient ne constituer que la pointe de l’iceberg.

 

 

Outre le dégât psychologique enduré par les personnes lésées, les préjudices matériels peuvent s’élever à des montants considérables. En 2017, un retraité suisse avait effectué des dons en faveur de sa partenaire virtuelle ghanéenne pour un total de près de 400’000 francs, rappellent les polices. Or la répression dans ce domaine est difficile.

Ne pas faire confiance

Les polices recommandent donc de ne jamais se fier à une personne que l’on rencontre uniquement par le biais d’internet. De ne jamais communiquer ses données personnelles et ses coordonnées bancaires à des tiers. De ne jamais divulguer de photos ou d’informations intimes et de ne jamais verser d’argent dans le cadre d’une histoire d’amour virtuel.

 

A lire aussi : Arnaque en ligne: les cas d’escroqueries sentimentales augmentent fortement en Suisse

 

Cette campagne, intitulée «Et vous? Vous auriez dit oui?», constitue le deuxième volet d’une sensibilisation de la population aux escroqueries sur internet. La première partie, commencée en juin, visait les escroqueries sur les plateformes de petites annonces. Une troisième est prévue sur les mules financières (money mules) à la fin de l’année.

Collaboration fructueuse

Les polices collaborent étroitement avec les plateformes spécialisées, telles anibis.ch en Suisse romande et tutti.ch en Suisse alémanique qui totalisent chacune plus d’un million d’annonces. Ces sites collaborent activement en cas de plainte, indique Olivia Cutruzzolà, porte-parole de la police cantonale vaudoise.

Cette coopération est d’autant plus importante que les arnaques aux sentiments commencent souvent sur ces plateformes généralistes pour bifurquer ensuite sur des réseaux «one to one», tel whatsapp, précise-t-elle.

Anibis.ch collabore avec la police depuis de nombreuses années pour traquer les fraudes. «Les lésés ont tendance à faire trop vite confiance», met en garde la plateforme en ligne qui appartient depuis 2014 à Scout24 Suisse.

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