Les délégués de l'UDC ont adopté samedi à Frauenfeld un catalogue de revendications visant à lutter contre l'islam radical en Suisse. Parmi les points figurent le refus de reconnaître l'islam sur le plan du droit public ou l'exigence d'ouvrir les mosquées au public.
Après de nombreuses interventions et quatre compléments ajoutés au souhait de délégués, le texte a été approuvé par 315 voix contre une opposition. Les revendications s'adressent d'une part aux cantons et communes et d'autres par à la Confédération.
Dans la première catégorie, l'UDC demande notamment que cesse le travail pastoral des imams dans les prisons et qu'ils soient remplacés par des psychologues de prison ou de l'armée. L'UDC refuse l'introduction de jours fériés musulmans officiels, particulièrement du ramadan.
Les mosquées doivent être accessibles au public et en tout temps aux autorités et à la police. Par ailleurs, la prédication doit être tenue dans une langue nationale.
Pas de voile à l'école
La résolution exige en outre que soient renforcées les forces de police afin de permettre la surveillance des musulmans soupçonnés de radicalisation. Les institutions islamiques soupçonnées de radicalisation doivent être fermées ou interdites.
A la demande de la section valaisanne, les revendications musulmanes dans les institutions étatiques et semi-étatiques ne sont pas acceptées. La section cite par exemple le voile à l'école ou les menus halals dans les cafétérias.
A l'adresse de Berne, l'UDC demande que les services de renseignement surveille activement tout musulman potentiellement radicalisé. Par ailleurs, les voyageurs du djihad doivent être placés en détention de sécurité aussitôt de retour en Suisse.