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Jeune et policiers irréconciliables au tribunal

Les positions semblent plus irréconciliables que jamais au procès des policiers lausannois accusés d'avoir abandonné un jeune de 16 ans dans les bois de Sauvabelin après lui avoir administré un coup de spray au poivre.

18 juil. 2012, 19:35
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Les versions restent diamétralement positions semblent plus irréconciliables que jamais au procès des .policiers lausannois accusés d'avoir abandonné un jeune de 16 ans dans les bois de Sauvabelin après lui avoir administré un coup de spray au poivre. Un cadre de la police, spécialiste de la formation, a défendu le comportement des policiers.

Alain Bergonzoli, ancien commandant de la gendarmerie vaudoise et actuel directeur de l'Ecole de police de Savatan, a expliqué que l'éloignement du jeune perturbateur loin du centre-ville était la décision "la plus opportune" vu les circonstances. "C'était la seule mesure réellement efficace pour éviter que la situation ne s'envenime", a-t-il dit mercredi devant le Tribunal d'Yverdon-les-Bains (VD).
 
Cette nuit du Nouvel An 2006 avait été agitée, a rappelé le lieutenant-colonel. "Dans ces conditions, cette solution était la plus juste. Je l'ai moi-même enseignée à des officiers", a-t-il ajouté. Et peu importe si le garçon a été déposé à la route du Pavement, comme le disent les policiers, ou plus haut, à la lisière du bois de Sauvabelin, comme le plaignant l'affirme.
 
L'éloignement d'un secteur du centre-ville peut être pratiqué, mais il ne doit pas servir de punition, a ajouté un capitaine de la police de Lausanne. "Il est parfois adéquat d'aller discuter plus loin". Pour les jeunes, des directives existent. En principe, un mineur doit être reconduit à son domicile. Certes, le plaignant, qui était connu des services de police, n'allait pas se retrouver désemparé s'il se retrouvait seul en ville, a expliqué en substance le policier.
 
Hôtel de police
 
Après ce défilé de policiers, le tribunal s'est aussi penché sur un épisode controversé du récit du plaignant: sa tentative de porter plainte à la réception de l'Hôtel de police, le matin des faits. Enervé par le comportement du jeune homme, un officier aurait tenté de se jeter sur lui et aurait dû être maîtrisé par ses collègues. La police affirme n'avoir pas de trace du passage du jeune.
 
Un témoin, présent ce matin-là à la réception, a toutefois confirmé devant la Cour avoir vu un jeune homme "assez remonté contre les forces de l'ordre" quitter l'Hôtel de police. "Il pleurait et injuriait tout ce qui se trouvait là", a-t-il expliqué. Ce jeune pourrait être le plaignant, mais le témoin ne peut être formel.
 
Erreur
 
L'officier mis en cause dans cet épisode dément formellement et rappelle qu'une enquête l'a innocenté. "Un officier qui disjoncte, c'est grave. Cela se serait su". A ses yeux, le plaignant se trompe: "cet épisode n'existe pas". Il ne comprend pas pourquoi la dénonciation tombe en 2009, trois ans après le début de l'affaire.
 
"Vous maintenez vos accusations ?", a demandé, perplexe, le président Eric Eckert en se tournant vers le jeune homme. "Vous aviez les yeux embués. Peut-être que vous vous êtes trompé ?". "Non, c'est bien lui, je ne me trompe pas", a affirmé, sans hésiter, le jeune homme. Réquisitoire et plaidoiries sont attendus vendredi.
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