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Journée des femmes: les noms des douze premières politiciennes sous la Coupole gravés au Parlement

La journée internationale des femmes sera célébrée avec un jour d’avance au Parlement, soit le 7 mars. Pour l’occasion, les noms des douze premières politiciennes qui y sont entrées en 1971 ont été gravés sur les pupitres.

03 mars 2019, 09:44
Les pupitres du Parlement porteront à l'avenir le nom des douze premières femmes qui sont entrées au Parlement en 1971. (Archives)

Le Parlement marque le coup pour la journée internationale des femmes. Les pupitres porteront à l’avenir les noms de douze pionnières, qui ont été élues pour la première fois au Conseil national et au Conseil des Etats en 1971.

Année d’élections fédérales oblige, la présidente du Conseil national Marina Carrobio (PS/TI) veut marquer le coup en incitant les femmes à s’engager en politique. Pour ce faire, elle invoque la mémoire des douze politiciennes qui ont fait leur entrée au Parlement l’année où les Suissesses ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité après une votation populaire.

 

 

Au côté de Mme Carrobio, Gabrielle Nanchen (PS/VS) et Hanna Sahlfeld-Singer (PS/SG) participeront à la Journée internationale pour les droits de la femme au Parlement avec un jour d’avance, le 7 mars, ont indiqué les services du Parlement.

Le président du Conseil des Etats Jean-René Fournier (PDC/VS) dira lui aussi quelques mots en l’honneur de la première femme élue au Conseil des Etats, Lise Girardin (PLR/GE), également maire de Genève.

Course au Conseil fédéral

A l’avenir, on se souviendra des places que ces précurseures ont occupées souvent pendant plus d’une décennie dans la salle du Conseil national. Lilian Uchtenhagen (PS/ZH) a par exemple siégé au pupitre 32.

Economiste et docteure en sciences politiques, c’est la première Suissesse à se lancer dans la course au Conseil fédéral en 1983. Seule candidate de son parti, elle avait été évincée par la majorité bourgeoise au profit d’Otto Stich, un collègue jugé plus consensuel.

Cet événement a soulevé une vague d’indignation en Suisse. A cette occasion, le PS a remis en question sa participation au gouvernement.

Gabrielle Nanchen (PS/VS) reste l’une des plus connues en Suisse romande. Pendant deux législatures, elle a défendu le droit à l’avortement, l’égalité entre hommes et femmes, la retraite à la carte et le congé parental. Quant à Tilo Frey (PLR/NE), née de mère camerounaise et de père suisse, elle est la première métisse à avoir siégé à Berne.

Festival de premières fois

Martha Ribi-Raschle (PLR/ZH), vice-présidente du parti radical suisse de 1973 à 1983, Josi J. Meier (PDC/LU), la première femme à présider le Conseil des Etats en 1991-1992 et Elisabeth Blunschy-Steiner (PDC/SZ), son homologue au Conseil national en 1977, font aussi partie de cette cuvée d’origine.

La docteure en médecine Liselotte Spreng (PLR/FR) et Hanny Thalmann (PDC/SG), première Docteure de la haute école de commerce de St-Gall en sciences économiques en 1943, ont également fait oeuvre d’avant-gardistes.

Sans oublier Hedi Lang-Gehri (PS/ZH), la première femme en Suisse à accéder à un exécutif cantonal en 1983, l’institutrice Nelly Wicky (Parti suisse du travail/GE) et la pasteure Hanna Sahlfeld-Singer (PS/SG), la première députée à devenir mère pendant son mandat parlementaire.

Ouvert au public

Toujours le 7 mars, près de 300 personnes pourront prendre place dès 16h00 dans l’enceinte du Conseil national pour rencontrer des femmes au parcours professionnel, «qui devrait donner aux jeunes femmes le courage de réaliser leurs rêves.» Car le choix du métier est encore trop souvent dicté par les stéréotypes en Suisse, souligne Marina Carobbio.

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