Des milliers de femmes et d'hommes, de gauche comme de droite, se sont réunis samedi sur la Place fédérale à Berne. Ils exigent l'application rapide et systématique de l'égalité salariale qui n'est toujours pas devenue réalité 34 ans après son inscription dans la Constitution fédérale.
Les manifestants formant une mer de ballons roses et blancs sont partis de la Schützenmatte vers 13h30, puis devaient traverser la ville avant de rejoindre la Place fédérale. Dix représentantes d'organisations engagées devaient y prendre la parole.
Les participants répondaient à l'appel de 48 organisations emmenées par Alliance F et l'Union syndicale suisse (USS) à l'occasion de la journée internationale de la femme. Les sections féminines de tous les partis bourgeois étaient de la partie, à l'exception de l'UDC.
En amont de ce rassemblement, l'alliance a lancé un manifeste sur l'égalité salariale, signé samedi matin par plus de 4700 personnes dont les anciennes conseillères fédérales Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey. Le texte est aussi soutenu par des hommes.
Environ 19% de moins
Les signataires ne veulent pas que sous prétexte du franc fort et de la crise économique qui menace, les revendications des femmes passent une nouvelle fois de plus à l'as.
"A travail égal, salaire égal" est un droit fondamental qui est tout autant valable durant une année électorale que lors d'une crise monétaire, rappelle le texte. Il est d'ailleurs inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1981 et dans la loi depuis 1996.
Or, selon les dernières études, les femmes gagnent environ 19% de moins que les hommes. Et 40% de la différence de salaire ne repose pas sur des critères objectifs.