Lire «les mensonges et les manipulations» de son ancien enseignant l’a une nouvelle fois «rendu fou». Mais le Zurichois Markus Zangger, une des victimes de Jürg Jegge (74 ans), que la Suisse alémanique appelait le «pédagogue de la nation», ne compte pas remuer ciel et terre pour faire juger le septuagénaire.
La justice zurichoise a annoncé, jeudi dernier, que les parties pouvaient encore déposer de nouveaux éléments dans l’enquête ouverte contre Jürg Jegge, un opposant à toute autorité éducative devenu célèbre, en 1976, avec son livre «La bêtise peut s’apprendre». En avril dernier, Markus Zangger, un ancien élève, a révélé, dans un livre, avoir été victime d’attouchements sexuels pendant des années. Entre dix et vingt autres jeunes gens de l’époque pourraient avoir subi le même sort.
Que l’enquête n’aboutisse pas en raison de la prescription (qui tombe seulement si les victimes ont moins de 12 ans) «est très difficile», déclare...