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L'affaire de maltraitance présumée tourne court

Le Ministère public du canton de Neuchâtel a décidé vendredi de ne pas entrer en matière dans l'affaire d'éventuels actes de maltraitance reprochés à la directrice et une collaboratrice d'une crèche à Peseux (NE). Selon lui, les deux femmes n'ont commis aucune infraction pénale.

25 mai 2012, 09:07
La directrice et une employée de la crèche Les Puzzles, située dans ce complexe à Peseux, ont été denoncées par les services de l'Etat pour des actes présumés de maltraitance.

Si certains comportements brusques et inadéquats à l'égard des  enfants sont avérés, il subsiste un doute sur le fait que ceux-ci  tombent sous le coup de la loi pénale. Certains agissements se  situaient dans tous les cas «sur le fil du rasoir», indique le  Ministère public dans un communiqué de presse. 

Aux yeux du Ministère public, seules auraient éventuellement pu  entrer en ligne de compte des infractions de voies de fait,  poursuivies d'office, et/ou d'abus du droit de correction. Quoiqu'il  en soit, de l'avis du Ministère public, cette question peut rester  ouverte. 

En effet, les deux infractions présumées de voies de fait et  d'abus du droit de correction sont des contraventions et non des  crimes ou des délits. Elles sont passibles d'une amende. 

Dans cette affaire, le Ministère public a ouvertement et  fortement déploré dans son ordonnance de non-entrée en matière le  procès médiatique qui a été fait à la directrice de la crèche et à  la collaboratrice concernée, «au mépris le plus total des règles  élémentaires de la présomption d'innocence et du bénéfice du doute». 

La directrice de la crèche et la collaboratrice concernée ont  donc été «renvoyées en jugement» devant l'opinion publique. Elles  n'ont évidemment pu que souffrir de cette situation, note le  Ministère public.

Clouées au pilori médiatique 

Selon lui, «cette atteinte à leur personnalité apparaît comme  manifestement disproportionnée en regard des actes (éventuellement -  mais pas évidemment - répréhensibles sur le plan pénal) qu'elles ont  pu commettre».

Dans tous les cas, aux yeux du Ministère public, cette atteinte  médiatique compense très largement l'amende à laquelle elles  auraient éventuellement pu être condamnées par un Tribunal, pour le  cas où elles auraient été reconnues coupables de voies de fait et/ou  d'abus du droit de correction au préjudice de certains enfants. 

Cette décision de non-entrée en matière sur le plan pénal est  toutefois sans aucune incidence sur le sort de la procédure  administrative en cours, menée par l'autorité de surveillance des  lieux d'accueil. Les buts poursuivis par la procédure pénale et la  procédure administrative en question ne sont en effet pas les mêmes.

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