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L'Asloca réclame des mesures pour contrer la flambée des loyers

L'Association suisse des locataires (Asloca) s'alarme contre la forte hausse des loyers causée par l'immigration due à la libre circulation et réclame des mesures.

03 sept. 2012, 17:14
L'Union suisse des professionnels de l'immobilier recommandait des tarifs pour les prestations des gérances.

L'Association suisse des locataires (Asloca)  réclame une révision du droit du bail pour limiter l'augmentation de loyers initiaux à 5% ainsi que des modifications en matière d'aménagement du territoire.

L'Asloca réclame des mesures immédiates dans les zones concernées par une pénurie de logements, comme l'arc lémanique ou la région zurichoise.
 
"Le Conseil fédéral a prouvé cet été qu'il avait pris conscience des conséquences néfastes de la libre circulation des personnes sur le marché du logement, et pas seulement sur celui du travail", a déclaré lundi Marina Carobbio, conseillère nationale et présidente de l'Asloca Suisse.
 
"C'est un petit pas, mais nous voulons maintenant que des mesures concrètes soient introduites."
 
En juillet dernier, le Conseil fédéral a pour la première fois mentionné la nécessité d'agir pour faciliter l'accès à des logements à prix abordables dans son rapport sur la libre circulation des personnes.
 
Mais les mesures qu'il a mises à l'étude, qui se limitent au domaine de la planification territoriale, sont selon l'Asloca loin d'être suffisantes.
 
"Nous voulions intégrer la problématique du logement au débat politique sur l'extension de la libre circulation à la Croatie", poursuit Marina Carobbio.
 
"Nous examinerons lors de notre réunion de délégués en novembre toutes les possibilités d'action, comme l'initiative populaire."
 
Limitations à 5%
 
D'après l'association, il faudrait en premier lieu limiter l'augmentation de loyers initiaux lors de changements de locataires à 5%, en informant systématiquement les nouveaux occupants des prix demandés précédemment. Ceux-ci pourraient ainsi contester toute hausse abusive.
 
"La progression des loyers est essentiellement due aux majorations faites lors de la conclusion de nouveaux baux", a précisé Carlo Sommaruga, conseiller national et secrétaire général de l'Asloca Romande.
 
"En moyenne, les loyers subissent des hausses de 20% dans l'arc lémanique et de 30% à Zurich, alors qu'ils augmentent de 10% environ à Neuchâtel et au Tessin."
 
L'Asloca soutient une mise en oeuvre de cette mesure au niveau local, dans les régions touchées par une pénurie de logements.
 
De même, elle défend une amélioration de la protection des locataires pour prévenir les congés économiques: seules les résiliations de bail et rénovations dûment justifiées pourraient être effectuées.
 
Vers des logements accessibles
 
En marge de cette révision du droit de bail, l'association défend la constitution de zones destinées à la construction de logements bon marché dans la loi sur l'aménagement du territoire (LAT).
 
"La production d'appartements accessibles aux classes défavorisées et moyennes serait ainsi encouragée", explique le secrétaire général de l'Asloca Romande.
 
"Il en va de même pour les terrains appartenant à la Confédération et aux entreprises publiques, mais désormais plus utilisés", ajoute-t-il.
 
Au lieu de les valoriser aux conditions du marché, ce qui encourage la production de logements chers, il faudrait donc les affecter en mains fédérales et les vouer à la construction de logements d'utilité publique.
 
De même, l'introduction d'un délai de cinq ans pour l'acquisition de biens immobiliers pour les nouveaux résidents pourrait inciter à produire plus de logements locatifs et réduire la demande pour ceux en propriété.
 
Enfin, l'Asloca demande la relance d'aides fédérales directes pour la production de logements d'utilité publique ainsi qu'une clarification des objectifs en matière d'habitat dans des plans sectoriels communaux, cantonaux et fédéraux, comme il en existe pour la protection de l'environnement ou les transports.
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